Les distributeurs de lait en sachet déposent un préavis de grève

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Le lait en sachet ne sera probablement plus disponible dans les épiceries de plusieurs régions de la wilaya de Béjaïa dans les jours à venir.

Les distributeurs de ce produit de large consommation ont déposé, jeudi dernier, un préavis de grève de 10 jours, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail. Dans ce dernier, les distributeurs de lait de l’unité d’Amizour revendiquent, entre autres, «l’augmentation de leur marge bénéficiaire, l’augmentation des quotas journaliers pour satisfaire la demande, la fin de la vente concomitante et l’annulation des procès-verbaux établis par la direction du Commerce de la wilaya de Béjaïa à leur encontre». La décision de ces distributeurs de lait subventionné intervient après l’épuisement de toutes les voies de recours, pour faire aboutir leur plate-forme de revendications. En effet, ces derniers avaient saisi, le 11 novembre dernier, le directeur de l’unité d’Amizour à l’effet de lui faire part de leurs préoccupations, mais, regrette-t-on, «ce dernier s’est muré, jusqu’à maintenant, dans un silence assourdissant». Une autre rencontre, rappellent ces distributeurs affiliés à l’Union générale des commerçants et artisans de la wilaya de Béjaïa (UGCAA), a eu lieu, fin décembre dernier, au siège de la direction du Commerce, lors de laquelle un procès-verbal a été établi dans le but d’améliorer leurs conditions de travail. «Néanmoins, les engagements pris par les responsables de la direction locale du Commerce sont restés lettre morte», déplore-t-on, d’où le «recours à la grève». Il est à signaler que la laiterie d’Amizour a revu à la hausse sa capacité de production, il y a dix ans, en passant de 15 000 litres à 40 000 litres par jour, alors que sa capacité pourrait atteindre le chiffre de 120 000 litres par jour. Malgré cette hausse significative de la production, il reste que le lait pasteurisé est parfois introuvable dans les échoppes de la wilaya de Béjaïa. Quelques commerçants n’hésitent pas à pointer du doigt la responsabilité de l’unité d’Amizour qui ferait dans «la sous-production», au moment où la demande prend une courbe ascendante. D’autres accusent la même unité de banaliser la vente concomitante, pratiquée ces dernières années par les distributeurs.

D. S.

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