Le spectre d’une année blanche plane

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En grève depuis novembre dernier, les étudiants de la faculté des sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève.

Ce mouvement qui touche, désormais, son quatrième mois, risque sérieusement de compromettre l’année universitaire des étudiants et de plus en plus, le spectre d’une année blanche règne sur la faculté. Pour rappel, les étudiants grévistes réclament l’ouverture de postes budgétaires pour l’enseignement des sciences sportives au niveau des écoles primaires. Ils réclament aussi l’application des termes de la loi organique du 25 octobre 2016, portant sur l’ouverture et la réservation de postes budgétaires pour cette matière au niveau de tous les établissements de l’enseignement scolaire et même ceux de la formation professionnelle. Selon les étudiants grévistes, le contrat mondial sportif de l’éducation, ratifié par l’Algérie au mois de septembre 1991, exige la généralisation de l’enseignement de sciences sportives sur l’ensemble des paliers de l’éducation et de la formation. Par ailleurs, les étudiants de cette faculté réclament également l’ouverture de postes budgétaires pour les diplômés de cette faculté au niveau des établissements de la jeunesse et des sports de la wilaya : «Nos revendications sont légitimes, malheureusement nous sommes confrontés au silence des autorités publiques aux ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Éducation et celui de la Jeunesse et des sports. Actuellement et à notre quatrième mois de grève, aucun responsable n’a daigné répondre à nos doléances !» a déclaré Ahmed, étudiant au niveau de cette faculté et également membre de la coordination nationale des étudiants STAPS. Pour rappel, ces étudiants ont tenu plusieurs actions de protestations au cours de cette période de débrayage, à l’image de la marche organisée à l’intérieur du nouveau pôle universitaire de Bouira dimanche dernier, et du sit-in de protestation tenu devant le siège du ministère de l’Éducation national mardi dernier.

Oussama Khitouche

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