150 veuves de Chahid honorées à Ouzellaguen…

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La commune d’Ouzellaguen a abrité cette année les festivités officielles marquant la célébration de la Journée nationale du Chahid. Les autorités civiles et militaires de la wilaya se sont rendues hier dans la commune. Après la levée des couleurs et le dépôt d’une gerbe de fleurs au carré des martyrs, le wali, Mohamed Hattab, et la délégation qui l’accompagnait, dont le président de l’APW, les autorités locales et des représentants de la famille révolutionnaire, se sont dirigés vers la maison de jeunes locale. Lors d’une cérémonie, 150 veuves de chahid des deux daïras de Seddouk et Ifri Ouzellaguen ont été honorées par le wali. «Cette initiative, une première à Béjaïa et au niveau national, faut-il le préciser, sera élargie à d’autres communes afin de rendre hommage à toutes les veuves de chahid dont le nombre dépasse les 1 000», souligne la cellule de communication de la wilaya. Par ailleurs, toujours dans la journée d’hier, le wali a mis en service le gaz au bénéfice de 170 foyers dans la localité d’Ifri.

… Kherrata au rendez-vous

Par ailleurs, les cérémonies de célébration de la Journée nationale du Chahid ont débuté à Kherrata dans la matinée d’avant-hier. Le P/APC, le secrétaire général de la daïra, le responsable de la Kasma des Moudjahidine, le président de l’association de la sauvegarde de la mémoire historique, les représentants du mouvement associatif, ainsi que des élèves du primaire adhérents au groupe des Scouts Musulmans Algériens, accompagnés de moudjahidine et fils de chouhada, se sont rendus à Bradma, située à près de sept kilomètres de la ville. Cette localité montagneuse fut, le 17 février 1961, le théâtre d’un important accrochage entre les moudjahidine et les forces de l’armée coloniale. 27 chahid tombèrent au champ d’honneur ce jour-là dont Amrane Arezki, Amrane Mansour, Mernache Achour, Ouhchiche Salah et Bouiche Mohand. Dans leurs témoignages, le Moudjahid Messabhi Said, président de la dite association, et quelques uns de ses compagnons de guerre, ont raconté comment cet accrochage a été «un véritable déluge de feu qui s’est abattu sur les moudjahidine encerclés, dans les entrailles des montagnes surplombant la zone de combat, déterminés à combattre l’ennemi avec courage et détermination au prix de leurs vies». Devant la résistance farouche des moudjahidine, les forces armées coloniales, en plus de leurs moyens militaires énormes, se sont vues renforcées par tout un arsenal de guerre, notamment des hélicoptères et avions de combats dépêchés à partir de la localité d’Aïn-Roua (Sétif). Durant toute la journée du 17 Février 1961, les bombardements n’épargnèrent aucune maison, toutes étaient en effet suspectées d’abriter les éléments de la résistance. Il y eut également des victimes dans les rangs de l’armée coloniale, rapportent encore les survivants de cet historique accrochage. Tout le monde s’accorde à dire que ce site historique mérite qu’une stèle commémorative soit érigée en son sein. Quant à la journée d’hier, elle a été marquée, dès le début de la matinée, par un rassemblement de l’ensemble des autorités de la daïra, de la commune, des responsables de l’ONEM, de l’ONEC et de simples citoyens, au centre-ville. Après la levée des couleurs nationales, suivie de l’Hymne national, la foule s’est rendue à la stèle du 18 Février où une gerbe de fleurs a été déposée, à la mémoire des martyrs de la Révolution. Une cérémonie similaire a également eu lieu au cimetière des chouhada, clôturée par la lecture de la Fatiha.

F A B et Slimane Zidane

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