L’intersyndicale maintient la grève

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Le dénouement de la crise dans le secteur de l’Éducation nationale n’est pas pour demain. L’intersyndicale du secteur maintient son mouvement de grève de deux jours, prévus à partir d’aujourd’hui.

C’est dire que la tentative de la ministre de tutelle de convaincre les syndicats du secteur de renoncer à leur action de contestation a été vaine. Après le dépôt de préavis de grève, la ministre de l’Éducation a invité, dimanche dernier, les cinq syndicats à une rencontre qui s’est soldée par un échec, puisque ces derniers ont décidé du maintien de leur débrayage. En effet, la première responsable du secteur a entamé, avant-hier, une série de rencontres bilatérales avec les syndicats en question, dans le but de les dissuader de leur action, mais en vain. Le porte-parole du conseil des enseignants des lycées algériens (CELA), Idir Achour, a indiqué que «toutes les revendications soulevées lors de cette rencontre dépendent du gouvernement.» Néanmoins, «la ministre de tutelle s’est engagée lors de cette rencontre de prendre en charge la revendication relative à l’application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes DEUA et licence», a encore indiqué le même interlocuteur. Ce syndicaliste dira, en outre, que son syndicat a mis en garde la tutelle contre le licenciement des enseignants grévistes du Cnapeste. «La radiation est une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il ajouté. Il fera savoir dans ce sens que le recours de la tutelle à la justice a brulé toutes les procédures judiciaires car, a-t-il dit, «avant de recourir à la justice, la tutelle doit entamer tout d’abord des négociations avec le syndicat en grève et passer par la suite à la médiation.» Tout comme le porte-parole du CELA, le chargé de communication du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), regrette la non-prise en charge des revendications contenues dans le préavis de grève déposé par l’intersyndicale et affirme que «cette rencontre n’a rien apporté de nouveau.» Tout en réitérant le maintient du mouvement de grève prévu à compter d’aujourd’hui, ce syndicaliste a tenu à souligner que «les syndicats en question rejettent en bloc la décision de la ministre relative à la radiation des enseignants grévistes du Cnapest.» À rappeler que l’intersyndicale de l’éducation nationale réclame «l’amendement du décret exécutif 12/240 portant statut particulier des personnels de l’éducation nationale, l’adoption d’un régime indemnitaire incitatif, ainsi que la révision de la grille salariale en fonction de l’inflation.» Les syndicats de l’éducation demandent également la révision de la loi fondamentale du secteur de l’éducation, l’attachement aux revendications soulevées dans le cadre de l’intersyndicale de la fonction publique. Ils réclament, aussi, «l’application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes DEUA et licence, la création d’un nombre suffisant de postes pour tous les grades et l’augmentation de la rémunération des heures supplémentaires et l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des corps communs et ouvrier professionnels en procédant à l’annulation de l’article 87 bis.»

L.O.Challal

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