«Que les opérateurs se constituent en groupement»

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En marge de la signature d’un protocole de partenariat avec l’association espace promotion des investissements (EPI), Mme Ghania Ouchait, directrice à ALGEX (Agence nationale de promotion du commerce extérieur), parle de la situation des exportations en Algérie et des mesures prises pour encourager les exportateurs.

La Dépêche de Kabylie : Vous avez signé aujourd’hui une convention de partenariat avec l’association «EPI». Quel sont les termes de ce partenariat ?

Ghania Ouchait : ALGEX signe plusieurs conventions de partenariats avec les entreprises, des écoles. On essaye d’encourager les gens. Notre partenariat est surtout au niveau informationnel, nous savons tous le rôle que joue l’information dans ce genre d’activité. Sans l’information, on n’ira pas très loin. Le marché national manque d’information ou peut être sont-ce les opérateurs qui manquent d’information. Nous essayons de les conseiller et les orienter.

Quelles sont les mesures prises justement pour encourager les opérateurs et les accompagner ?

On est en train d’ouvrir de plus en plus l’aide aux opérateurs économiques qui veulent aller vers l’export. Nous avons pris des mesures, qui sont, à vrai dire, anciennes, pour parvenir à cet objectif. Il s’agit de facilitations douanières pour des produits agricoles, de la réduction du temps et du coût et d’exonérations totales de la fiscalité à l’export. On a aussi des aides financières, par le biais d’un fonds au niveau du ministère du Commerce qui est ordonnateur. Il est constitué de plusieurs rubriques. Ce qui est remboursé actuellement, ce sont le transport et la participation aux foires. Concernant le transport, on a trois paliers : d’abord les dates prises en charge à 80%, les produits agricoles qui sont pris en charge à hauteur de 50% et les produits industriels qui sont pris en charge à 25%. Pour le moment, nous essayons d’encourager les opérateurs encore plus qu’avant, vu la crise que traverse le pays, nous les incitons à se constituer en groupement pour affronter les marchés extérieurs, pour au moins se partager les coûts. Nous savons que le transport à l’international coûte cher, et puis en Algérie nous n’arrivons pas encore à maîtriser cette chaîne logistique, ce qui fait qu’il y a toujours des étrangers qui dominent le marché national en matière de transport.

Quelle est la situation des exportations en Algérie actuellement ?

Nous exportons à petites quantités. Mais il y a des secteurs qui sont porteurs et prometteurs tel que l’agro-alimentaire. Pas plus loin qu’hier, en partenariat avec le FCE et un conseil d’affaire Algéro-canadien, il y a eu une rencontre où s’est exprimé l’engouement des Canadiens envers nos produits. L’industrie aussi commence à exporter. Il est vrai que ce sont de petites quantités, mais on a touché le marché et il faut se décomplexer par apport à l’extérieur.

Peut-être quelques statistiques des produits exportés ? Qu’en est-t-il de l’artisanat ?

Je n’ai pas ici les statistiques pour l’artisanat, mais nous avons les dattes, les produits agricoles comme la pomme de terre, le poivron, la tomate, ainsi que des boissons qui ont touché le marché américain, il y a aussi les huiles algériennes, l’ammoniaque, les agrès…

Est-ce qu’il y a une évolution après la série de mesures prises par le gouvernement ?

Pour le moment, on est en train de protéger la production nationale, notamment avec l’établissement de la liste des restrictions. Nous essayons d’abord de vendre ce que nous avons, il y a des produits tels que les aromes, la céramique, on dit que la matière première n’existe pas, nous essayons au moins de voir les producteurs de cette dernière.

Entretien réalisé par K. H.

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