Ces fêtes à n’en plus finir, peut mieux faire !

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S. Ait Hamouda

Ces fêtes à la en veux-tu en voilà qui engloutissent de l’argent sans rien en retour. Pourquoi donc ces souks interminables, ces bazars de poudre de perlimpinpin, ces foires de tout et de rien qui finissent tous comme ils ont commencé, en queue de poisson ? Voyons voir de quoi il en retourne. Il va de soi qu’on a besoin de se déstresser, mais pour s’amuser, il faut les moyens et ils manquent terriblement. Qu’à cela ne tienne, si on doit se comporter comme des inconscients et dépenser outre-mesure, il s’agit en la demeure de faire très attention, à être trop prodigue, n’est-ce pas confondre le bénéfice et le capital ? Certes, quand on ne sépare pas ces deux éléments, on pourrait toujours se sentir lotis mais vient l’heure des comptes où on s’aperçoit que l’on est au bord de la banqueroute. Ces joyeusetés que l’on s’offre, au petit bonheur la chance et sans investissements notables, n’est-ce pas gaspiller pour la gabegie et tant pis pour les austères de tous poils. Une fête ce n’est pas nécessairement mettre en valeur des produits locaux, mais offrir à voir et apprécier ce que la région produit. Quant à la promotion, il y a loin de la coupe aux lèvres, il faut du talent, du savoir-faire pour ça. Il y en a des festivals qui ont été annulés pour moins que ça, et pourtant leur indispensable utilité n’a pas besoin d’être rappelée, elle s’impose d’elle-même tant ces festivités sont essentielles à la culture. Mais on n’en est pas là ! Il y a des gens qui pensent que le tout venant qu’ils présentent à un public indifférent est le summum de l’art, cependant, l’art ne s’expose pas, il se présente dans des occasions bien déterminées. Ne s’intéresse à ces souks que les oisifs, ceux qui n’ont rien d’autre à faire, que faire du lèche-vitrines, lorsqu’il n’y a rien à se mettre sous la dent. A force d’être dilapidateur, on finit forcément par se dénuder jusqu’à l’os et après, on se gratte la tête… Au fait, Tizi-Ouzou abrite désormais combien de fêtes ? Et combien de musées ou de maisons d’artisanat compte-t-elle… ?

S. A. H.

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