Les médecins résidents passent à l’acte

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Le bras de fer entre le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière et les médecins résidents se corse davantage.

La tension ne fait que s’amplifier. En grève illimitée depuis plusieurs mois, «les médecins résidents ont réaffirmé leur conviction et dévouement pour défendre les droits bafoués du médecin et du malade algérien», lit-on dans le communiqué du conseil autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). Des dizaines de médecins résidents ont été interpellés, hier, par les forces de l’ordre. Ces derniers se sont déplacés à la faculté de médecine de Ben Aknoun pour soutenir les médecins boycotteurs de la deuxième session de l’examen du DEMS ophtalmologie. «Les forces de l’ordre ont interpellé plusieurs résidents, qui ont été embarqués a priori sans motif et transférés aux commissariats adjacents de Ben Aknoun, Draria, Cheraga et Zeralda. Leurs téléphones et papiers d’identité ont été saisis par la police et ce jusqu’à nouvel ordre», a déploré un membre du CAMRA. Comme convenu, les médecins candidats à l’épreuve de DEMS ont boycotté, hier pour la seconde fois, l’examen programmé par la tutelle qui, selon eux, «fait la sourde oreille et a toujours fermé les portes d’un dialogue sincère et mur pour dénoncer la situation et sortir avec une solution qui va dans l’intérêt de la santé algérienne». Rappelons, toutefois, que les médecins résidents veulent à travers ces mouvements de protestation exiger, entre autres, «l’abrogation du caractère obligatoire du service civil en instaurant des mesures incitatives qui pousseront les nouveaux médecins spécialistes à faire volontairement ce service, l’amélioration de leurs conditions de travail et la garantie de la sécurité, l’amélioration des œuvres sociales, ainsi que l’augmentation de salaires».

L.O.Challal

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