La forêt, riche potentiel cherche investisseurs

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Beaucoup de gens connaissent la wilaya de Béjaïa pour son littoral s’étendant sur plus de 100 km, recelant des plages au sable fin doré sur la côte-Est, ou des rivages aux criques rocheuses sur la côte-Ouest. Mais peu de vacanciers et de touristes, et mêmes des locaux, connaissent bien son arrière-pays cachant des massifs forestiers riches en végétation, des montagnes majestueuses et des forêts d’altitude. Parmi les rares associations qui partent à la découverte de ce magnifique potentiel naturel, l’association Assirem Gouraya, qui organise au profit de ses adhérents en quête de ressourcement et des amoureux de la nature, des randonnées pédestres dans les montagnes et les sites pittoresques que renferme la wilaya de Béjaïa. Le tourisme de montagne a de l’avenir dans la région, pourvu que les autorités locales encouragent des promoteurs à investir dans ce créneau, notamment par la réalisation de parcs récréatifs. La conservation des forêts a déjà recensé pas moins de onze sites susceptibles de recevoir des projets de forêts récréatives. Deux sites, à savoir le plateau Sidi Boudrahem, dans la commune de Béjaïa, d’une superficie de 52 hectares, et Kefrida, dans la municipalité de Derguina, s’étalant sur une surface de 15 hectares, ont été validés par des arrêtés portant création de forêts récréatives. Les autres espaces forestiers proposés par la conservation des forêts pour y réaliser des parcs récréatifs se trouvent dans les communes de Toudja (Tala Oulane, 154 ha), Kendira (Kembita, 126 ha), Tichy (Adrar Yahia, 50 ha), Melbou (M’saâda, 40 ha), Chellata (Illoula, 30 ha), Beni Mlikech (Aïn Zebda, 16 ha), Adekar (Tala Lemlah, 62 ha), Tamridjet (Zetout, 12 ha) et Chemini (Ablal, 15 ha). Au total, une superficie forestière de 672 hectares que la conservation des forêts compte mettre à la disposition d’investisseurs souhaitant réaliser des forêts récréatives. Des concessions d’une durée de vingt ans seront accordées sur adjudication à des promoteurs porteurs de projets respectant les cahiers des charges élaborés par la conservation des forêts. En effet, les investisseurs ne doivent prévoir que d’infrastructures lèges et en bois. Le béton est strictement interdit pour ne pas dénaturer les sites devant recevoir ces projets de parcs récréatifs. Ainsi, un arrière-pays riche et généreux attend sa mise en valeur par des projets appropriés, où de nouvelles pratiques touristiques et sportives peuvent se développer.

Boualem S.

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