L’assemblée de tous les espoirs demain ?

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Le président d’APC, M. Abdelghani Issolah, a convoqué les élus pour une troisième assemblée, afin de voter l’exécutif communal, les commissions permanentes et non permanentes ainsi que le règlement intérieur de l’assemblée pour après-demain dimanche. Il est à rappeler que les deux premières tentatives se sont soldées par des échecs parce que les membres de l’APC, notamment ceux de l’alliance scellée au lendemain des élections de novembre dernier (FLN – RCD – indépendants d’El Amel), avaient eu la majorité et avaient, donc, pu bloquer l’APC. Pour la deuxième assemblée, la partie a failli être gagnée par le maire et ses pairs parce que la différence n’a été que d’une seule voix. Le P/ APC avait proposé dans son ordre du jour trois vice-présidences à son parti (FFS), une autre au FLN et le poste de délégué communal à l’annexe administrative de Boufhima à une élue du RCD. Les travaux de l’assemblée avaient été arrêtés parce que les élus de l’alliance avaient quitté la salle, déclarant que le nombre de voix étaient à leur faveur et les deux autres points inscrits à l’ordre du jour ne pouvaient être votés à part. «J’appellerai à une autre assemblée dès qu’un terrain d’entente sera trouvé», avait, alors, déclaré le président de séance. Ce terrain d’entente est-il alors trouvé? Tout le monde aura la réponse dimanche prochain, à l’issue de cette assemblée de «la dernière chance», même si aucun texte n’a limité le nombre d’assemblées. Entre-temps, il est utile de rappeler que durant la semaine qui a suivi la deuxième délibération, beaucoup d’encre a coulé au sujet de cette APC. Les membres de l’alliance avaient rendu une déclaration publique où ils n’avaient pas ménagé les responsables du parti, dont le maire et les militants du FFS, qui auraient exercé des pressions sur une élue du RCD afin de la contraindre à rejoindre l’exécutif, en évoquant, en parallèle, qu’une délégation du RCD, venue s’enquérir auprès de leur militante, avait été prise en otage. Il y aurait même une plainte déposée à l’encontre du maire, selon la déclaration. La section du FFS avait répondu que le blocage ne travaille pas les intérêts de la population, notamment en pénalisant les enfants de ne pas se restaurer dans les cantines scolaires. Les discussions au sujet de ce dénouement vont bon train. «Ils n’ont pas le droit de bloquer. Il faudrait qu’ils émettent leurs propositions. Si le maire et les élus de son parti les rejettent, à ce moment, nous saurons la vérité sur ce qui se trame autour de cette APC», pense un citoyen approché à ce sujet. D’autres estiment que si le maire avait appelé à cette assemblée, c’était peut-être parce qu’il avait des assurances que quelqu’un rejoindrait les élus favorables à son offre. «Provoquer une assemblée, une quinzaine de jours après, c’est parce qu’un autre élu viendrait porter le chiffre à dix contre neuf. La deuxième assemblée a failli déjà basculer du côté du maire. Deux élus du FLN et une élue indépendante avaient voté pour la proposition du maire. C’est ce jour-là que les fissures au niveau de l’alliance ont apparu, donnant cours à d’éventuels ralliements d’autres élus. Je crois que cette fois-ci, ce sera le dénouement», dira un citoyen favorable à l’installation de l’exécutif. Du côté des élus, c’est le black-out total. Personne n’a souhaité donner son avis. «Vous saurez tout dimanche», confiera l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. En tout cas, pratiquement, c’est toute la population qui souhaite le déblocage, afin de permettre à l’assemblée de passer au travail. Par ailleurs, rien n’a encore filtré au sujet de l’APC de Aïn Zaouïa où le maire n’a pas encore invité les élus à une troisième assemblée. Là aussi, la situation est compliquée parce que les élus de l’alliance RCD – PT – Indépendants campent toujours sur leur position.

Amar Ouramdane

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