Journée d'information sur le diabète et le Ramadhan

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À l’approche du mois de Ramadhan, les services de la santé locale ont lancé de nombreuses rencontres avec les personnes souffrant du diabète. Ainsi, pour la semaine dernière, les responsables de la polyclinique de Draâ El-Mizan, en collaboration avec les laboratoires pharmaceutiques spécialisés dans la fabrication de médicaments traitant cette pathologie, à savoir Sanofi-Aventis et Lilly, ont organisé une journée d’information sur le diabète et le Ramadhan. Etaient présents à cet événement des représentants des deux laboratoires et le médecin coordinateur de cette structure de santé, Dr Naâr. «Nous avons décidé d’organiser cette journée, bien sûr avec l’accord de l’EPSP de Boghni, pour sensibiliser les personnes souffrant de cette maladie et leur expliquer les comportements à adopter durant cette période de jeûne. Nous avons reçu des dizaines de personnes venues s’informer, soit les concernant directement ou des membres de leur famille», dira M. Limani en sa qualité de surveillant médical de cette structure. De son côté, le médecin-diabétologue a exhorté les malades atteints du diabète, notamment les insulinodépendants (type 1), à suivre les consignes de leurs médecins. «Si votre médecin vous conseille de ne pas jeûner, alors il ne faut pas le faire», expliquera le médecin. Par ailleurs, le spécialiste en diabétologie a montré aux malades comment se comporter en cas de jeûne, en contrôlant leur glycémie à chaque fois qu’ils ressentent un malaise. «Il faut être vigilant. Dès que vous ressentez quelques symptômes connus de cette maladie, il faudra rompre immédiatement le jeûne», conseillera un autre médecin. Pour leur part, les représentants des laboratoires ont évoqué l’efficacité des médicaments fabriqués par ces deux géants en pharmacie. À noter que le laboratoire Lilly-France fut à l’origine de la première préparation d’insuline extraite des pancréas bovins et porcins en 1920, pour traiter le diabète jusque-là une maladie méconnue qui faisait des ravages à l’époque. En tout cas, il faut le reconnaître, de telles journées ne sont que bénéfiques d’autant plus que la frange atteinte de cette maladie est adulte et parfois ignore les dégâts que cause le diabète, notamment en ce qui concerne ses conséquences sur l’organisme s’il n’est pas pris en charge comme il se doit. Même du point de vue religieux, les imams recommandent aux jeûneurs d’avoir toujours l’avis de leurs médecins avant de jeûner. C’est dire que c’est un sujet important qui mérite d’être pris en charge par tous les organismes de l’État, notamment les structures de santé et les établissements scolaires.

Amar Ouramdane

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