Comment améliorer la gestion de la collectivité

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La participation directe de la société civile aux décisions publiques est, indubitablement, un fondement de la démocratie. Et pourtant, celle-ci n’est pas encore ancrée dans les mœurs algériennes.

C’est la raison pour laquelle la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa a organisé, en collaboration avec l’APW de Béjaïa et l’APC du chef-lieu, un colloque national sur la démocratie participative comme un nouveau mode de gouvernance, hier au campus universitaire d’Aboudaou. Dans leurs allocutions d’ouverture, le wali par intérim et le président de l’APW ont été très clairs au sujet de l’implication du citoyen dans la gestion de la collectivité. Si pour le représentant du gouvernement à l’échelle locale, les codes communal et de wilaya, qui ont fait l’objet de modifications, visent à favoriser l’implication du citoyen dans la gestion de la collectivité, pour le premier élu du peuple, l’abrogation des actuels codes pour accorder plus de prérogatives aux élus locaux doit être une priorité. D’ailleurs, pour le président de l’APW, seule l’implication du citoyen dans la gestion de la collectivité peut permettre des sauts qualitatifs à la société. Une quinzaine de communications ont été présentées par des enseignants universitaires venus de Mascara, Tizi-Ouzou et Béjaïa. Ils ont disserté autour de la participation de la population au processus décisionnel, de la démocratie participative en tant qu’outil de décentralisation ou encore du rôle de la société civile. Il y a eu également une conférence autour de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques locales, animée par un cadre du ministère de l’Intérieur. Asseoir les grands principes de la démocratie participative et promouvoir cette approche dans la gestion des affaires locales a été le point crucial de son intervention. Il a été également question de la définition, via le renfoncement de la participation citoyenne, d’un cadre législatif et réglementaire rénové, visant une gouvernance locale concentrée, démocratique et équilibrée. Le président du comité d’organisation a résumé la démocratie participative en une nouvelle vision de la démocratie, car même si elle existe, il faut lui apporter un plus en faisant impliquer davantage le citoyen. Pour celui-ci, la chose publique, c’est-à-dire la gestion de la cité, est complexe à telle enseigne qu’il faut associer à l’administration la société civile, car, parfois, la démocratie participative peut jouer un rôle d’intégration de certaines franges de la population, jusque-là exclues. En fin de compte, l’intérêt pratique de ce colloque est de clarifier les nouvelles exigences et les nouveaux outils de la participation, en parvenant à concilier transparence et participation, renouer les relations entre les élus et la société civile et, enfin, améliorer la gestion de la collectivité, en introduisant de nouveaux paradigmes.

A Gana.

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