«Qu’on nous dise pourquoi les gens meurent dans cet EHS»

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La Conférence des cadres syndicaux de la zone Aissat Idir a tenu, hier matin, un sit-in devant l’hôpital psychiatrique Fernane Hanafi, d’Oued Aissi. Le mot d’ordre : «Soutien au SG de l’Union locale». Ils étaient des dizaines de syndicalistes, représentant les différents secteurs, dont la mécanique, métallurgie, textile, agroalimentaire, énergie, santé publique, matériaux de construction, hydraulique, formation professionnelle, télécom, pharmacie, banque et assurance, travaux publics, transport et éducation, ainsi que les secrétaires généraux des unions locales de Tizi-Ouzou, Azazga, Draâ El-Mizan, Draâ Ben Khedda et Ouaguenoun, à être présents sur place. Des pancartes de soutien ont été brandies. Le concerné nous expliquera que ce qui motive tous ces syndicalistes, c’est «la conviction de tout un chacun de l’intégrité de ma personne, dans un premier lieu, puis, dénoncer les manœuvres malsaines du directeur de l’EHS». L’élément déclencheur d’après le SG de l’union locale, est surtout le fait de «transgresser les prérogatives du syndicat en voulant créer une section, alors qu’il n’ouvre pas droit». S’agissant du conflit avec le SG, il est survenu, selon lui, suite aux multiples dénonciations de l’état catastrophique de cet hôpital psychiatrique, notamment le nombre important de mortalité enregistrée, les conditions d’hygiènes…». Il précisera : «Je n’ai pas attendu aujourd’hui pour les dénonciations, il doit s’occuper de l’établissement (…) J’ai écrit, j’ai dénoncé, j’ai saisi le wali, le DSP et le ministère de la Santé. Il doit répondre pourquoi les gens meurent ici, il fuit la déclaration». Le SG de l’Union locale, en présence des syndicalistes, brandit son certificat de scolarité et d’autres documents expliquant : «Il a déposé plainte au niveau du tribunal d’Irdjen pour falsification de certificat scolarité. La directrice de l’école lui a dit qu’elle n’avait pas trouvé à son niveau mon certificat. Mais ils l’ont finalement trouvé, il a juste suffi de chercher dans les archives». Et d’ajouter : «L’affaire a été classée d’ailleurs. Il veut me faire comparaitre devant la commission de discipline, alors que je n’ai commis aucune faute professionnelle. Celle-ci n’a pas les prérogatives de me juger, il a déposé plainte». Le syndicaliste fera savoir en outre, que la DSP a réagi à la déclaration parue dans notre journal «La Dépêche de Kabylie». «Ils ont envoyé une commission, des inspecteurs qui l’ont appelé pour… l’abattage des chiens», dit-il. “Ce responsable, depuis son installation, il y a quatre ans, n’a rien fait. La situation est catastrophique, je le dérange parce que je dénonce et je fais mon travail. Je ne lui ferai pas un syndicat qui le couvre», clama-t-il.

Kamela Haddoum.

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