Un hôtel quatre étoiles sans accès principal

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L’hôtel Raya de Tichy est une jolie vitrine pour le tourisme dans la wilaya de Béjaïa. Doté de quatre étoiles, il a été construit à une centaine de mètres de la plage, en face du siège de la sûreté de la daïra. Il est fonctionnel depuis juillet dernier. Depuis son ouverture, il est devenu une destination privilégiée de toute la cote-est de Béjaïa. Plusieurs diplomates et ambassadeurs étrangers y ont déjà séjourné lors de leurs virées dans cette wilaya, à l’instar de l’ambassadeur de France, d’Iran, d’Arabie saoudite et d’Indonésie. Des colloques et des conférences y sont fréquemment organisés. Estimé par la banque à 120 milliards de centimes, l’hôtel Raya renferme quarante chambres, neuf suites de grand standing, un restaurant au dernier étage, un sauna, un hammam, une salle de conférences et une piscine couverte. Il permet actuellement à une quarantaine d’employés de faire vivre leurs familles. Malgré une inauguration officielle en 2015 par Amar Ghoul, ministre du Tourisme, et le wali de Béjaïa, cet hôtel n’est toujours pas doté d’un accès principal. Pour accéder à la réception, les clients sont obligés de passer par la cafétéria. Un procédé très embarrassant pour le propriétaire et les employés de l’hôtel aussi. En lieu et place de l’endroit où devait être érigé un escalier pour accéder directement à l’accueil de l’hôtel, des baraquements en zinc servent de commerces. Ils rasent carrément la façade principale de cet établissement de quatre étoiles. Ces baraquements, loués par l’APC à des particuliers, sont des constructions illicites. Ils sont opérationnels, principalement, durant la saison estivale, mais ils enlaidissent grandement l’hôtel et toute la ville de Tichy, considéré comme une station balnéaire de renom international. Le propriétaire de l’hôtel, M. Ahcène Touati, avoue qu’il ne sait plus quoi faire et que cette situation le décourage : «Je suis venu investir dans mon pays pour y créer des richesses et des emplois, malheureusement, les choses ne tournent pas comme il le faut ici ! Pour régler ce problème de porte d’accès à l’hôtel, j’ai avisé toutes les instances, de l’APC au ministère, mais rien n’est fait pour l’instant. Si mon établissement ne peut pas avoir un accès qui lui sied, qu’on le ferme carrément», dira-t-il. Le maire de la commune, M. Hamid Aissani, regrette cette situation et trouve que ces baraquements en zinc altèrent l’esthétique de Tichy et enlaidissent grandement l’apparence de la localité. Aussi, il ne veut pas léser ceux qui y travaillent. Pour lui, la solution est de reconstruire ces baraquements en dur tout en dégageant un accès à l’hôtel. «Dès lors que l’hôtel a été régularisé, une solution à ce problème devait être trouvée. La solution existe, mais pas dans l’immédiat. Une étude doit être menée pour trouver un compromis entre les deux parties, à savoir les commerçants et l’hôtel Raya. Cette étude demande des moyens financiers, mais tant que l’APC est bloquée, je ne peux rien faire», déclarera-t-il.

Saïd M.

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