«Un marché de gros ne doit pas être géré par une APC»

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L’association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a lancé un appel aux autorités concernées pour que les marchés de gros de fruits et légumes ne soient plus gérés par les APC, en qualifiant leur état de «catastrophique».

«Les représentants des marchés de gros de fruits et légumes ont exprimé leur ras-le-bol quant aux conditions dans lesquelles se trouvent les marchés de gros qui sont gérés par les APC au niveau national», a affirmé, hier, El-Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA. Ce dernier a tenu, en outre, à souligner que les APC n’ont pas les moyens nécessaires pour assurer une bonne gestion de ces marchés. «Un marché de gros est trop important pour être géré par une APC. Car cela demande beaucoup de moyens», a expliqué M. Boulenouar. Il a fait état d’une vingtaine de marchés de gros de fruits et légumes qui sont gérés par les APC au niveau national, précisant qu’ «ils se trouvent dans une situation catastrophique». Il a souligné, dans ce sillage, l’absence d’un prix fixe concernant le droit d’accès à ces marchés. «Il y a des marchés où l’accès est à 500 DA, d’autres, entre 1 000 et 2 000 DA, ce qui n’est pas normal», a-t-il regretté. De ce fait, le même responsable a indiqué que les représentants de ces marchés demandent que leur gestion soit confiée à des entreprises qui seraient capables d’améliorer leurs conditions. M. Boulenouar a avancé trois propositions quant à la gestion de ces marchés: «On souhaite que ces marchés soient gérés par l’Entreprise publique chargée de la réalisation et de la gestion des marchés de gros (Magro) ou par une entreprise publique industrielle et commerciale (Epic)», a-t-il indiqué. S’agissant de la troisième proposition, elle concerne, selon M. Boulenouar, la transformation de ces marchés en SPA. Le même responsable tablera sur l’importance de mettre en place plus de marchés de proximité afin de réguler le marché et de garantir la stabilité des prix. «La régulation du marché national nécessite plus de marchés de proximité dont le manque est énorme. Le secteur du commerce a besoin d’au moins 600 marchés de proximité au niveau national», a-t-il dit. Par ailleurs, quant aux prix des fruits et légumes qui ont craché le feu depuis la veille du mois de Ramadhan, selon le président de l’ANCA, «ils connaitront une baisse progressive à partir de la fin de la semaine en cours, suite à l’arrivée des nouvelles récoltes».

Samira Saïdj

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