Des retraités chargent l’agence du CPA

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Les retraités percevant une pension en euros au niveau de l’agence du CPA de Bouira, se disent être victimes de lenteurs dans le paiement de leurs retraites. C’est ce qu’affirme un groupe de retraités qui se plaignent de ne pas disposer de leur argent en temps opportun. «Nous venons de M’Chedallah, d’Ath Leqsar, de Bechloul ou d’Ath Laâziz. Et à chaque date de virement, on nous dit que nos pensions ne sont pas encore parvenues. Nous devons faire plusieurs allers-retours très tôt le matin jusqu’au chef-lieu de wilaya et finir par rentrer chez-nous bredouilles. Cela ne peut plus durer !» s’indigne Brahim, un pensionnaire d’Ath Laâziz. Selon ces retraités, ils percevaient auparavant leur pension chaque début du mois, soit au cours de la première semaine. Toutefois, depuis quelques temps, ils doivent attendre jusqu’au 20 du mois et parfois au-delà de cette échéance. Hier matin, de nombreux retraités ont encore eu la mauvaise surprise d’apprendre que leurs virements n’avaient pas été effectués sur leurs comptes. Auprès de cette agence, un des responsables affirme que ce retard est dû à certaines lenteurs qui ne dépendent pas des services du CPA. «Nous devons attendre que les virements soient effectués par la BADR. Il est vrai que pour ce mois-ci, une partie de notre clientèle retraitée n’a pas encore été payée. Il s’agit là d’un retard qui devrait être vite rattrapée. Nous attendons donc les virements de la BADR qui ne devraient pas tarder», indique un des responsables du CPA de Bouira. En attendant que les virements de la BADR alimentent les comptes des clients retraités de l’agence CPA du chef-lieu de wilaya, cette dernière demeure prise d’assaut chaque matin par des dizaines de pensionnaires, parfois handicapés, qui désespèrent de disposer de leurs rentes en devise. «En ce mois de Ramadhan, nous n’avons que nos maigres pensions pour prendre en charge nos familles. Vu la cherté de la vie, il faut absolument que les responsables des banques interviennent rapidement pour régulariser ces virements en euros car il y a vraiment urgence», dira un retraité de M’Chedallah qui avouera qu’il comptait sur sa pension pour faire quelques courses afin de garnir sa table du f’tour.

Hafidh Bessaoudi

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