Elan de solidarité pour Abdelhak

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La localité d’Ahnif s’organise depuis le week-end dernier, afin de venir en aide au jeune S. Abdelhak, du village Ighil N’Ath Ameur, âgé de 28 ans, ayant été amputé la semaine dernière d’une partie de sa jambe droite. Les faits remontent au 29 mai dernier. Quelques minutes avant la rupture du jeûne, la victime revenait avec des amis de la forêt de Taferkout, quand elle a marché accidentellement sur une bombe de fabrication artisanale enfouie sur un sentier. Transféré en urgence vers l’hôpital de Lakhdaria, Abdelhak a dû être amputé d’une partie de sa jambe droite. Depuis, les citoyens d’Ahnif s’organisent pour lui venir en aide. L’idée a germé de collecter des fonds afin de lui acquérir une prothèse artificielle. Des appels à la solidarité ont été largement relayés via les réseaux sociaux. Un groupe de jeunes de la localité prendra ainsi les devants, en installant une cellule de crise pour organiser la collecte des fonds. «Abdelhak est un enfant du village. Avec un groupe d’amis, ils se sont mobilisés pour réparer une canalisation d’AEP alimentant le village. Le tuyau présentait des fissures et ce groupe de jeunes volontaires ont retroussé les manches pour aller colmater la fuite. C’est au retour qu’il est tombé sur la mine. Il est donc du devoir des habitants de la région de l’aider aujourd’hui. Nous allons faire de notre mieux pour réunir rapidement les fonds nécessaires à l’acquisition d’une jambe artificielle. C’est le moins que l’on puisse faire pour ce brave garçon», témoigne un de ses amis d’Ahnif qui exhibe les certificats médicaux de l’hôpital de Lakhdaria où il a subi l’amputation. Sur l’un des certificats on peut lire qu’il a été «victime d’un accident balistique (mine)» et que suite à l’intervention, une incapacité de travail de 45 jours lui a été délivrée. Dans de nombreux commerces de la région, des boites ont été installées pour recevoir les dons.

Hafidh Bessaoudi

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