Les communaux en grève de trois jours

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En guise de protestation contre la non-prise en charge de leurs revendications, les travailleurs du secteur des communes ont entamé, hier, une grève nationale de trois jours. En effet, la fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a décidé d’organiser un unième débrayage les 4, 5 et 6 du mois en cours pour porter encore ses revendications. «Au premier jour de notre grève, on a enregistré un taux de suivi de 67 % au niveau national», a fait savoir, hier, Ramtan Zaidi, le président de la FNSC. Il a ajouté que ce débrayage a été suivi à 75 % à Tizi-Ouzou, à 80 % à Béjaïa et à 50% à Bouira. L’interlocuteur a affiché sa satisfaction quant à l’adhésion de ses collègues à ce mouvement de protestation pour se faire entendre et faire aboutir leur plateforme de revendications. «On est très content de la mobilisation des travailleurs. On a enregistré un très bon résultat», a-t-il lancé. M. Zaidi a précisé que la tutelle «refuse toujours d’ouvrir les portes du dialogue avec notre syndicat», a-t-il regretté. De ce fait, le même responsable a tenu à souligner que si les doléances de ses collègues ne sont pas prises en charge, son organisation syndicale «compte radicaliser son mouvement de protestation après le mois de Ramadhan, en organisant des marches et des rassemblements». La fédération nationale des communes a mis l’accent sur «la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Elle a dénoncé, également, «la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire dans le cadre du pré-emploi». Ladite organisation syndicale a mis en avant plusieurs revendications liées à l’amélioration de la situation socioprofessionnelle de cette frange de travailleurs. Il s’agit, entre autres, de la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, l’intégration des contractuels et l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes. Les grévistes demandent, également, la révision des primes en vue d’une augmentation à 20 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, et l’application de l’indemnité des agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2008.

Samira Saïdj

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