Entre les chiffres officiels et la réalité !

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Le programme des permanences arrêté pour le premier jour de l’Aïd El-Fitr a été assuré par 95,95% des commerçants réquisitionnés sur l’ensemble des wilayas nationales, a indiqué le ministère du Commerce dans un communiqué rendu public hier.

Selon les chiffres avancés par le ministère de tutelle, ce taux a atteint les 100% à Béchar, Blida, Saida et Oran, tandis qu’il dépasse les 99% dans plusieurs autres wilayas (99,89% à Annaba, 99,95% à Alger, 99,85% à Ouargla, 99,96% à Batna, 99,95% à Sétif). Les rares commerçants, notamment les boulangers, qui n’ont pas respecté cette consigne du ministère de tutelle avancent, comme justificatif, le refus de leurs personnels de travailler durant les jours de l’Aïd. À en croire Ayachi Dehar, représentant de la direction du commerce de la wilaya d’Alger, le taux de suivi des commerçants devant assurer la permanence a atteint, durant la matinée du premier jour de l’Aïd El-Fitr, 99,93% à travers treize circonscriptions administratives de la capitale. Les agents de contrôle et de répression de la fraude de la direction ont relevé trois infractions, dont deux, concernent des locaux d’alimentation générale et un marchand de fruits et légumes dans la circonscription administrative de Dar El Beïda. Selon lui, 92 équipes relevant de la direction, composées de 184 agents des différents corps de la répression de la fraude et du contrôle économique, sont chargées de constater le respect des permanences fixées pour l’Aïd El-Fitr. «Le taux satisfaisant a été atteint grâce aux campagnes de sensibilisation, au contrôle et à la rigueur dans l’application de la loi», dira M. Ayachi. La même source a indiqué que le nombre des locaux devant assurer la permanence a augmenté de 7,33 % par rapport à l’Aïd El-Fitr de l’année dernière. Ceci pour les déclarations d’officiels. Or sur le terrain, la réalité est tout autre regrettent les citoyens qui n’ont pu se procurer ni lait, ni pain avant-hier, notamment au chef lieu de Tizi-Ouzou ou rares, très rares même ont été les commerçants qui ont levé leurs rideaux. A titre d’exemple, toute la grande rue, de bout en bout pas un seul commerçant a ouvert boutique le jour de l’Aïd. Même constat à Béjaïa, Bouira ou même à travers les chefs lieu de daïras. Dans la capitale, à Alger, ils étaient censés être quelques 4 594 opérateurs économiques et commerçants, sur un total de 8 779 inscrits, mobilisés pour assurer la permanence pendant l’Aïd, selon les services du commerce de la capitale. Ces services soulignaient, à travers la décision de wilaya n° 4191 datée du 20 mai 2018 portant organisation de la permanence des commerçants et opérateurs économiques durant l’Aïd El-Fitr en 2018 et celle de l’indépendance et de la jeunesse du 5 juillet 2018, «l’obligation pour les commerçants concernés par la permanence de respecter l’organisation».

L.O.CH

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