Les raisons du blocage

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La wilaya de Boumerdès accuse un retard non négligeable dans la réalisation et l’attribution de plus de 2 000 logements tous formats confondus, et ce, pour moult raisons, notamment relatives au foncier, à la mauvaise gestion, à la défaillance des promoteurs et au manque de coordination entre les différentes parties impliquées dans la gestion de ce dossier. A Naciria, municipalité située à l’est du chef-lieu de la wilaya, 120 logements sociaux n’ont pas été réalisés depuis 2010 à ce jour. La raison ? Parce que l’assiette qui devait accueillir ces unités est occupée de façon illégale par un particulier ! Ironie de la bêtise, en l’absence de l’autorité de dissuasion, les autorités locales ont opté pour la facilité, choisissant une autre assiette pour réaliser lesdits logements. Toujours dans la même localité, 150 autres logements n’ont pas encore été réalisés en raison de la présence de chalets sur le site où ils devaient être implantés. Dans la commune limitrophe, Ouled Aïssa en l’occurrence, 400 logements accusent un retard dans la réalisation du fait d’un différend entre un particulier et les autorités locales au sujet du site prévu pour accueillir ces unités. Chose étonnante, bien que la parcelle de terre en question soit un bien de l’État, les responsables locaux ont encore opté pour le choix d’un autre site. A l’ouest de la wilaya, ce sont pratiquement les mêmes problèmes qui bloquent la réalisation de centaines de logements. Au manque d’assiettes, viennent se greffer les principales causes qui ne sont autres que l’absence de compétences et l’indifférence criante des responsables concernés. Les 100 logements accordés pour la commune de Kadiria ont été transférés à la commune de Boudouaou, parce que tenez-vous bien, le lieu qui devait accueillir ces 100 unités à Ouled Heddadj, est un terrain non constructible en raison de la montée des eaux. Pour le même problème de terrain non constructible, 408 unités au chef-lieu de wilaya, 200 unités à Ouled Heddadj, 100 unités à l’Arbatache et 500 unités à Boudouaou El Bahri, se sont estompées. Étrangement, à Boudouaou le projet de réalisation de 100 logements, accordé en 2014 et dont les délais de réalisation sont de 24 mois, est à l’arrêt pour présence sur les lieux d’un…câble électrique. Aussi insolite que cela puisse paraitre, une erreur de transcription d’un chiffre, 4 au lieu de 5, a gelé la réalisation de 200 unités à Khemis El Khechna. Médiocrité quand tu nous tiens.

Hocine Amrouni

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