L’épouvantail fait fuir les hôtes de l’Algérie

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Par S. Ait Hamouda

Un épouvantail, c’est ce mannequin grossier fait pour faire peur aux oiseaux. Cette effigie, de forme humaine, sert à terroriser, dans les terres agricoles, les volatiles qui seraient tentés d’y gouter. Mais c’est de bonne guerre, il faut apeurer les malotrus, qu’ils volent, marchent où rampent, à la condition qu’il, l’épouvantail, soit réellement terrorisant. Qu’il puisse, au regard, plutôt à l’impression, donner à celui qui s’aventure dans les parages, l’envie, immédiate de décamper. Il faut, pour se faire, être doté d’un minimum d’imagination quelque part horrifiante. C’est nécessaire souvent, pas d’attendre, de courir ou de sauter à gauche et à droite, il faut tout juste savoir ce qui fait tressaillir le client. Et d’autre part apprendre, pour soi et pour les autres, que faire une croisière pour attirer les touristes, il faudra se mettre dans la peau d’un promoteur, d’un tour-operator de génie et se doter des meilleurs professionnels en hôtellerie, restauration et animation touristique pour pouvoir attirer le voyageur étranger sans le détrousser. Cela va sans dire que le métier s’apprend et aucune improvisation ne peut, à cet égard, être tolérée. On peut comprendre que faire une balade en bateau c’est plaisant, faire des escales dans les ports est autrement plus intéressant par les visites utiles à la connaissance des vestiges qu’a l’Algérie à chaque étape du voyage. Mais qu’à cela ne tienne, tant qu’on n’a pas le savoir-faire dans la destination qui est la nôtre, comment maîtriser celle des autres. Il va falloir prendre le temps qu’il faut pour répondre de façon exhaustive à une demande, qui est appelée à prendre de l’ampleur en nombre de visiteurs de notre contrée. Et ne pas prendre les touristes qui prennent la peine de venir chez nous pour ce qu’ils ne sont pas. Nonobstant les efforts fournis par qui de droit, il reste à mettre en place des structures à la mesure de la demande et un personnel digne des grandes destinations. Qu’on ne joue pas à semer des épouvantails et se dire que l’on est arrivé. Les touristes ne se bousculeront chez nous que le jour où on mettra à leur disposition des séjours parfaits et au bon prix.

S. A. H.

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