Le CNAPESTE charge la direction de l’éducation

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Dans une déclaration rendue publique, hier, le conseil de wilaya du CNAPESTE est revenu sur le déroulement des deux premiers jours de l’examen du baccalauréat dans la wilaya de Bouira. Les signataires dénoncent «plusieurs anomalies et défaillances d’organisation dans les centres d’examens». Le syndicat relève également un manque de sécurité au sein de plusieurs centres, notamment dans les communes de Bir-Ghbalou et de Raouraoua, où deux enseignants surveillants ont été agressés physiquement par des candidats : «L’agression dont ont été victimes deux surveillants du BAC à l’intérieur même des centres d’examens est inacceptable. La direction de l’éducation doit prendre toutes les dispositions réglementaires contre les agresseurs et des poursuites judiciaires doivent être engagées. Dans la majorité des centres d’examens, nos collègues font face à des menaces et à des intimidations dans l’exercice de leur mission. Les moyens de protection et de sécurité doivent être renforcés, afin d’éviter de nouvelles agressions», affirme le CNAPESTE, qui réclame également la suppression, de la carte des examens, des deux centres où les agressions ont été enregistrées. Le syndicat souligne, par ailleurs, le manque de transport et une organisation «défaillante» au sein de nombreux centres d’examen : «L’affectation des enseignants au niveau des centres d’examens a été anarchique. La majorité des surveillants souffrent du manque de moyens de transport et les autorités locales ne se sont pas du tout impliquées. Les enseignants arrivent souvent en retard, ce qui leur a valu des sanctions administratives. Dans certains centres, le début des examens a été retardé de plus de 45 minutes, ce qui a provoqué un climat d’anarchie et d’insécurité». Le CNAPESTE ajoute que des cas d’abus de pouvoir et d’arbitraire ont aussi été enregistrés durant les deux premiers jours du BAC, contre des surveillants, dont les chefs des centres seraient les auteurs. Le syndicat cite l’exemple du centre d’examen Berbar Abdellah dans la commune d’Aïn-Bessem, où «des surveillants ont été victimes de dépassements perpétrés par le chef du centre», lit-on dans la déclaration. Le syndicat affirme par ailleurs qu’un «rapport détaillé sur l’ensemble des cas d’agressions et d’arbitraire enregistrés durant le BAC sera établi et transmis à la tutelle».

Oussama K.

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