L’échangeur fermé aussitôt après son inauguration

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L’échangeur des Quatre chemins, à l’entrée de Béjaïa, a été inauguré officiellement hier matin vers 9 heures 30 mn aux automobilistes. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas manqué d’exprimer leur grande joie à coup de klaxons au moment où ils empruntent les géants ponts de ce projet tant attendu. Mais, contre toute attente, il est fermé juste après par les travailleurs, notamment les manœuvres et les manutentionnaires de l’ENGOA (entreprise des grands ouvrages d’art) qui l’ont réalisé. Les travailleurs expriment leur mécontentement quant à la résiliation de leur contrat de travail, c’est-à-dire leur licenciement par leur employeur, l’ENGOA. Ils demandent à rester dans l’entreprise ou à défaut, des indemnités de licenciement. L’entreprise de son côté justifierait cette décision extrême par le fait que le chantier des Quatre chemins est terminé et qu’elle n’a pas de projets similaires à réaliser dans la wilaya de Béjaïa. Dommage que la joie de l’inauguration de ce magnifique ouvrage soit de si courte durée, du moins pour les travailleurs qui l’ont réalisé. Les automobilistes et la population de Béjaïa de leurs côtés espèrent de tout cœur qu’un accord soit vite conclu entre les travailleurs licenciés et l’entreprise ENGOA pour que l’échangeur soit remis au plus vite à la disposition de ceux pour qui il a été réalisé. Le chantier de réalisation de l’ouvrage a duré sept longues années et a consommé la bagatelle de 400 milliards de centimes. Sa réception a été reportée à plusieurs reprises pour cause de non achèvement des travaux. Et de l’avis général, ce n’est pas maintenant qu’il est enfin achevé que l’on va en interdire l’usage à ceux qui l’ont tant attendu. Cet ouvrage admirable, qui comprend trois bras réalisés en voussures, mettra à tout jamais fin au point noir de la circulation à l’entrée de Béjaïa. Il permettra de rejoindre la côte, Sétif et Jijel sans soucis de bouchon aux Quatre chemins et facilitera tout autant la jonction entre les RN 9 et 12.

B. Mouhoub.

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