Les précisions de Raouya

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Le ministère des Finances a affirmé, hier, que s’il y a nécessité de revoir les dispositifs de soutien systématique en vigueur, la révision ne sera pas précipitée et ne sera pas appliquée de manière systématique, assurant qu’aucune mesure ne sera prise sans étude préalable.

«Le ministre des Finances, M. Abderrahmane Raouya, a rappelé, au cours de l’entretien accordé à la chaîne III de la radion nationale, à l’émission matinale « L’invité de la rédaction » du dimanche 2 juillet 2018, l’importance que les pouvoirs publics accordent à la préservation du pouvoir d’achat des catégories sociales les plus défavorisées. Et dans cet ordre d’idée, les efforts que l’Etat consent dans ce cadre chaque année sur le plan budgétaire», a indiqué le ministère sur son site Internet. Ainsi, le soutien de l’Etat aux ménages et à l’économie «représente, sur la période 2012-2016, une part de plus en plus élevé avoisinant en moyenne 27% du PIB». L’analyse de la structure des subventions à partir des résultats de «l’enquête consommation» a montré que les subventions profitent plus aux catégories les plus nanties qu’aux catégories de bas revenus, selon le département de Raouya. «Dès lors, ce mécanisme généralisé de subventions, outre son cout excessif pour la collectivité, ne répond plus aux objectifs de réduction des inégalités et de protection des populations les plus vulnérables», souligne-t-on. En effet, compte tenu de ce constat, le ministère des Finances a mis en exergue le besoin de réformer le système de soutien des prix qui s’impose comme un impératif économique. «Toutefois, s’il y a nécessité de revoir les dispositifs de soutien systématique en vigueur, la révision ne sera pas précipitée et ne sera pas appliquée de manière systématique et indiscriminée», a précisé le ministère. «Aucune mesure ne sera mise en œuvre sans étude préalable et une large concertation. L’objectif demeure la protection des catégories sociales les plus nécessiteuses en explorant toutes les options qui permettent d’opérer des transferts ciblés au profit des ménages les plus vulnérables», assurera M. Raouya. Il a souligné que le soutien des produits énergétiques absorbe 60% des ressources consacrées par les pouvoirs publics aux subventions qui ne passent pas par le budget de l’Etat, alors que ce sont les catégories les plus favorisées qui en profitent le plus. «(…) c’est pourquoi une révision éventuelle des prix concernerait d’abord ces produits avec le souci constant de préserver le pouvoir d’achat des couches les plus démunies», a encore précisé le ministère.

Samira Saïdj

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