Vers l’ouverture du campus d’Amizour ?

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Le campus d’Amizour, non-opérationnel depuis trois années après sa réception, vient de faire parler de lui une nouvelle fois avec l’annonce de son éventuelle ouverture lors de la prochaine rentrée universitaire.

Il s’agirait d’une fin de crise promise par le ministre de l’Enseignement supérieur lui-même, Tahar Hadjar, qui a reçu dans son bureau le P/APC d’Amizour, un élu FLN de Tazmalt et le parlementaire indépendant, le Docteur Osmani Lamin. Cette rencontre rendue publique par le maire de la localité, Zahir Kheraz, a eu comme résultat la décision prise par le ministre portant ouverture prochaine de ce pôle universitaire affecté à d’autres spécialités, dont les mathématiques, l’astronomie et les énergies renouvelables. «Plus de place à la spéculation dans l’avenir et le sort du campus d’Amizour, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique nous a rassuré de son ouverture prochaine et nous avons toute la confiance en lui», dira l’édile d’Amizour qui avoue, par ailleurs, que le premier responsable du secteur de l’ESRS annoncera officiellement la prochaine ouverture du campus en question depuis Mostaganem, où il devait se rendre hier, dimanche. Se référant à ses dires, c’est donc le dénouement de la crise qui a suivi la réception de ce pôle universitaire qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a connu différentes péripéties depuis 2015. Il faut rappeler que ce campus universitaire était destiné à l’origine pour la filière droit, avant qu’elle soit affectée pour les sciences exactes, mais n’est l’une ni l’autre n’a pu porter la clé du blocage. Pire, cet état de fait a poussé encore le clou profondément. Au début de l’année universitaire de 2017, le recteur de l’université de Béjaïa a avancé la proposition du transfert de ce campus en une école supérieure de technologie, en vain. Mais à en croire ces derniers dires, l’affaire de ce campus U est arrivée à son dernier épisode, au grand bonheur de toute la population et des responsables de la région. Il reste à savoir si la prochaine rentrée universitaire serait l’événement de taille qui confirmera la thèse du ministre Tahar Hadjar en faisant de ce campus un pôle d’excellence avec la création de plusieurs écoles supérieures, dont celles des mathématiques, des langues étrangères et des énergies renouvelables. Mais selon quelques indiscrétions, l’on a entendu dire que le campus recevra pour le début les étudiants de la filière maths, avant d’élargir les prestations aux filières astronomie et les énergies renouvelables qui attireront certainement bon nombre d’étudiants, car la filière est présentement en vogue. Pour rappel, ce campus de presque 6 hectares a une capacité d’accueil de 4 000 places pédagogiques extensibles et une cité U de 6 000 lits, avec d’autres structures pédagogiques, comme il est doté d’un auditorium unique en Algérie avec une capacité de 1 000 places, 12 amphithéâtres, une bibliothèque et 120 bureaux. Le tout compose une enceinte d’une architecture unique, un vrai joyau situé à la sortie Nord de la ville d’Amizour, à une distance de 18 km de la ville de Béjaïa. Avec tous ces atouts, le campus ne devait qu’être ouvert dans les plus brefs délais et cette réunion du maire d’Amizour avec le ministre de l’ES ne pourrait être que louable. Elle serait l’opportunité d’espoir d’une fin de crise, d’un vrai dénouement.

Nadir Touati

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