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BOUIRA - Aviculture, le grand paradoxe ! : La filière se «déplume» !

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Depuis plusieurs mois, le prix de la volaille est devenu quasiment inaccessible pour les moyennes bourses face à l’envol du gallinacé et des autres viandes blanches, notamment dans la wilaya de Bouira.

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Les œufs qui étaient également en train de tenir la dragée haute aux consommateurs avec des pics atteignant les 380 DA le plateau, sont toutefois redevenus abordables en cette période de grandes chaleurs pour se négocier autour des 200 dinars, contrairement au prix du poulet qui oscille toujours entre 380 et 400 DA le kilo. La wilaya de Bouira pourtant leader dans le domaine de l’aviculture en se classant régulièrement première à l’échelle nationale en matière de production de viandes blanches, ne connait aucune accalmie des prix du poulet, malgré l’abondance d’aviculteurs dans cette région. Des aviculteurs recensés, au niveau de la chambre de l’agriculture et des services de la DSA, mais également des éleveurs de poulets exerçant au noir, travaillant selon les saisons et les conjonctures, essentiellement les fêtes religieuses où cette marchandise est vendue d’office auprès des ménages ne pouvant se soustraire aux traditions. Bouira figure parmi les wilayas les plus prolifiques en matière de production de viandes blanches et s’est illustrée au cours de l’année 2017 en assurant 70% de la production nationale avec les wilayas de Médéa, Batna, Sétif, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Bordj-Bou-Arreridj, Mila, Mascara, Ain Defla, Tipaza, Tiaret, Oum El Bouaghi, Boumerdès et Béjaïa. S’agissant de la production pour l’année 2017, il a été enregistré 529.442 tonnes de viandes blanches et 6,75 milliards d’unités d’œufs de consommation. Le potentiel avicole pour l’année 2017 était de 233 millions de sujets de poulet de chair, 5,79 millions de sujets de dinde et 28,06 millions de sujets de ponte. La disponibilité des viandes blanches pour l’année 2017 était de 13 kg/habitant par an et 160 œufs de consommation par habitant et par an, d’après les dernières statistiques du ministère de l’Agriculture. Selon Mme Kerkoud, la chargée de la cellule de communication auprès de la DSA de Bouira, rien qu’au cours du premier semestre de l’année 2018, la production totale de viandes blanches a été estimée à 169.569 quintaux dont 153 572,24 quintaux de poulet de chair, 15.950 quintaux de dindes et 46.76 quintaux de lapins. Pour les œufs, et toujours au cours de cette même période, il a été enregistré une production de 213 556 000 d’unités selon cette responsable. Si la production existe, il n’est pas simple d’expliquer pourquoi le poulet demeure toujours aussi inaccessible dans une wilaya qui le produit en abondance. Pour répondre à cette question nous nous sommes tournés vers un aviculteur de Bouira, M. Habbas Mohamed, également membre du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole. Ce dernier nous fera savoir que la situation actuelle des prix du poulet provient des conséquences fâcheuses de l’année dernière où plusieurs centaines d’aviculteurs avaient laissé des plumes dans leurs activités : «L’année dernière, nous avions enregistré un surplus des repros (reproduction de poulet de chair, ndlr), et en pareille période estivale en 2017. Le poussin était incinéré quelques jours après sa naissance car il ne trouvait pas preneurs. De ce fait, le poulet de chair se négociait aux prix les plus bas, entre 170 et 180 dinars le kilo. Ainsi, les reproducteurs de poulets de chair ont connu de grosses pertes. Cela a engendré une saignée auprès des aviculteurs dont certains ont du abandonner l’activité. Un simple exemple, l’année dernière, nous avions près de neuf (9) millions de sujets destinés à la reproduction, et, pour cette année, nous sommes à peu près à quatre (4) millions de sujets destinés à la reproduction, soit plus de 50% de la production nationale du poussin qui a disparu du marché. Cette situation a induit une hausse du prix du poussin qui atteint désormais les 120 dinars alors que son prix réel varie entre 40 et 50 dinars. Il n’y a pas de production de poulet pour le moment et les importateurs sont réticents à importer des œufs à couver de l’étranger, car les poulets seraient prêts à la consommation à l’approche de l’Aïd, ce qui serait une catastrophe pour la filière. Cette conjoncture connaitre son dénouement juste après l’Aïd, car des sujets de reproduction envahiront le marché et les prix vont s’ajuster d’eux-mêmes. Nous espérons voir les prix se stabiliser aux alentours de 280 dinars le kilo», indique M. Habbas. Ce dernier affirme qu’il est extrêmement difficile de recenser avec exactitude le nombre d’aviculteurs à Bouira et dans les autres wilayas, car chaque jour, des serres sont érigées et des gens investissent dans le poulet de chair. «Nous avons pourtant un déficit sur le poussin, crée par le manque de sujets destinés à la reproduction, et ce, depuis le mois de Ramadan. A l’échelle nationale nous avions l’habitude d’enregistrer entre 500 000 et 600 000 aviculteurs exerçant dans un cadre réglementé, soit, plus d’un demi-million, mais aujourd’hui, ils ne travaillent pas tous, en l’absence du poussin», déplore M. Habbas.Les aviculteurs marchent sur des œufs

Notre interlocuteur soutient par ailleurs que c’est le phénomène inverse qui se produit pour les œufs «Par contre, pour la ponte, c’est le phénomène inverse qui se produit, avec, en plus, les aides de l’État accordées dans cette filière, ce qui a crée une surproduction qui dépasse le double de nos besoins. Les besoins du pays s’expriment à hauteur de 10 à 12 milliards d’œufs à une moyenne de 300 œufs le citoyen, par an. Actuellement, nous produisons de très loin ce chiffre en ayant plus que doublé nos besoins, et nos œufs sortent même de nos frontières. Il faut savoir que le prix de revient d’un plateau d’œuf est de 240 dinars, alors qu’il se vend à 170 dinars sur les marchés de gros. Un déficit de 70 à 80 dinars par plateau. Les vrais professionnels qui ne bénéficient pas de crédits ou d’aide de l’Etat, s’abstiennent d’investir dans la poule pondeuse, car ils ne peuvent se permettre de produire à perte. Je peux vous montrer des documents de mon fournisseur prouvant que durant ces deux derniers mois j’ai perdu près de deux milliards et demi. J’étais redevable de sept (7) milliards et maintenant j’ai des dettes s’élevant à plus de neuf (9) milliards», regrette M. Habbas.Pourquoi ne pas envisager l’exportation de l’excédent d’œufs ? À cette question, notre interlocuteur soupire : «Il n’y a hélas pas d’exportation, certains ont essayé et ont rapidement arrêté. Au niveau du conseil national de l’interprofessionnel de l’aviculture, nous allons installer une section chargée du suivi pour la traçabilité, mais il faut savoir que nous ne sommes pas compétitifs. Exemple, lorsque nous, aviculteurs, vendons au Qatar quelque 100 000 ou 200 000 plateaux d’œufs, il nous faudra patienter parfois une année avant de pouvoir être payés, ce sont leurs conditions de partenariat. L’aviculteur algérien ne peut se permettre une telle attente, car il faut payer ses fournisseurs et recommencer d’autres séries. Le système de commercialisation est trop complexe et ne nous permet pas de rivaliser avec d’autres pays exportateurs d’œufs. Dans notre système bancaire, l’argent doit être versé sur les comptes dans un délai de six mois, alors qu’à la vente, le contrat stipule que le client ne versera pas un sou avant une année. Il faudrait créer un organisme avec le ministère de l’Agriculture pour se charger de l’exportation comme cela s’est fait pour la pomme de terre. Lorsqu’on évoque le volet exportation, on parle de milliers de milliards et il faudrait un organisme puissant pouvant affronter les délais dans le cadre de la réglementation en vigueur. Je vous précise que nous ne sommes pas encore aussi compétitifs que d’autres pays tel l’Argentine qui dispose du maïs, soja sur place, ou encore le Brésil qui a une production avec ses propres souches. Dans ces pays, c’est une culture, ils ont de l’expérience dans le domaine de l’aviculture. Pour nous, il faut d’abord équilibrer le marché national avant de se lancer dans l’exportation, c’est un défi que nous devons relever en assurant un prix stable à longueur d’année, aussi bien pour le poulet de chair que pour les œufs. Les prix sont passé du simple au triple, l’année dernière, nous vendions le kilo de poulet de chair à 130 dinars, cette année, il est à 390 DA. Le plateau d’œufs, vendu à 360 DA l’année dernière, est à 170 dinars, parfois moins, pour cette année. Au niveau du conseil, nous avons pris des mesures pour régler cette équation en tenant compte des statistiques et de la consommation nationale. Nous avons 40 millions d’habitants, à une moyenne de 300 œufs chacun par an, ce qui fait 12 milliards d’œufs. Pour chaque sujet de reproduction, on s’attend à 24 500 œufs. Nous devrions donc avoir 780 000 sujets de reproductions. Avec les crédits Ettahadi et RFIG, des complexes avicoles sont bâtis, j’ai d’ailleurs récemment rencontré un grand docteur spécialisé dans l’aviculture qui a investi dans 1 500 000 de dinars de poules pondeuses avec la poussinière et tout le matériel adéquat, grâce aux dispositifs de soutien de l’État», détaille M. Habbas.Les poussins algériens migrent illégalement

Devant ces équations lancinantes, l’aviculteur qui ne sait que produire, s’interroge sur son avenir et celui de la filière. Le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole a encore énormément de travail à réaliser pour la promotion et le développement de la filière, à travers l’accompagnement des aviculteurs et la prise en charge de leurs préoccupations. Néanmoins, des ateliers seront prochainement crées afin de collecter les données inhérentes à la filière dans le but d’élaborer une feuille de route permettant une meilleure visibilité de l’avenir de l’aviculture en Algérie. Une filière qui alimente également nos pays voisins, car, depuis quelques temps, des poussins seraient achetés au centre du pays au prix de 120 dinars pour être revendus à 150 dinars l’unité dans les wilayas frontalières.Hafidh Bessaou

Les œufs qui étaient également en train de tenir la dragée haute aux consommateurs avec des pics atteignant les 380 DA le plateau, sont toutefois redevenus abordables en cette période de grandes chaleurs pour se négocier autour des 200 dinars, contrairement au prix du poulet qui oscille toujours entre 380 et 400 DA le kilo. La wilaya de Bouira pourtant leader dans le domaine de l’aviculture en se classant régulièrement première à l’échelle nationale en matière de production de viandes blanches, ne connait aucune accalmie des prix du poulet, malgré l’abondance d’aviculteurs dans cette région. Des aviculteurs recensés, au niveau de la chambre de l’agriculture et des services de la DSA, mais également des éleveurs de poulets exerçant au noir, travaillant selon les saisons et les conjonctures, essentiellement les fêtes religieuses où cette marchandise est vendue d’office auprès des ménages ne pouvant se soustraire aux traditions. Bouira figure parmi les wilayas les plus prolifiques en matière de production de viandes blanches et s’est illustrée au cours de l’année 2017 en assurant 70% de la production nationale avec les wilayas de Médéa, Batna, Sétif, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Bordj-Bou-Arreridj, Mila, Mascara, Ain Defla, Tipaza, Tiaret, Oum El Bouaghi, Boumerdès et Béjaïa. S’agissant de la production pour l’année 2017, il a été enregistré 529.442 tonnes de viandes blanches et 6,75 milliards d’unités d’œufs de consommation. Le potentiel avicole pour l’année 2017 était de 233 millions de sujets de poulet de chair, 5,79 millions de sujets de dinde et 28,06 millions de sujets de ponte. La disponibilité des viandes blanches pour l’année 2017 était de 13 kg/habitant par an et 160 œufs de consommation par habitant et par an, d’après les dernières statistiques du ministère de l’Agriculture. Selon Mme Kerkoud, la chargée de la cellule de communication auprès de la DSA de Bouira, rien qu’au cours du premier semestre de l’année 2018, la production totale de viandes blanches a été estimée à 169.569 quintaux dont 153 572,24 quintaux de poulet de chair, 15.950 quintaux de dindes et 46.76 quintaux de lapins. Pour les œufs, et toujours au cours de cette même période, il a été enregistré une production de 213 556 000 d’unités selon cette responsable. Si la production existe, il n’est pas simple d’expliquer pourquoi le poulet demeure toujours aussi inaccessible dans une wilaya qui le produit en abondance.Pour répondre à cette question nous nous sommes tournés vers un aviculteur de Bouira, M. Habbas Mohamed, également membre du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole. Ce dernier nous fera savoir que la situation actuelle des prix du poulet provient des conséquences fâcheuses de l’année dernière où plusieurs centaines d’aviculteurs avaient laissé des plumes dans leurs activités : «L’année dernière, nous avions enregistré un surplus des repros (reproduction de poulet de chair, ndlr), et en pareille période estivale en 2017. Le poussin était incinéré quelques jours après sa naissance car il ne trouvait pas preneurs. De ce fait, le poulet de chair se négociait aux prix les plus bas, entre 170 et 180 dinars le kilo. Ainsi, les reproducteurs de poulets de chair ont connu de grosses pertes. Cela a engendré une saignée auprès des aviculteurs dont certains ont du abandonner l’activité. Un simple exemple, l’année dernière, nous avions près de neuf (9) millions de sujets destinés à la reproduction, et, pour cette année, nous sommes à peu près à quatre (4) millions de sujets destinés à la reproduction, soit plus de 50% de la production nationale du poussin qui a disparu du marché. Cette situation a induit une hausse du prix du poussin qui atteint désormais les 120 dinars alors que son prix réel varie entre 40 et 50 dinars. Il n’y a pas de production de poulet pour le moment et les importateurs sont réticents à importer des œufs à couver de l’étranger, car les poulets seraient prêts à la consommation à l’approche de l’Aïd, ce qui serait une catastrophe pour la filière. Cette conjoncture connaitre son dénouement juste après l’Aïd, car des sujets de reproduction envahiront le marché et les prix vont s’ajuster d’eux-mêmes. Nous espérons voir les prix se stabiliser aux alentours de 280 dinars le kilo», indique M. Habbas. Ce dernier affirme qu’il est extrêmement difficile de recenser avec exactitude le nombre d’aviculteurs à Bouira et dans les autres wilayas, car chaque jour, des serres sont érigées et des gens investissent dans le poulet de chair. «Nous avons pourtant un déficit sur le poussin, crée par le manque de sujets destinés à la reproduction, et ce, depuis le mois de Ramadan. A l’échelle nationale nous avions l’habitude d’enregistrer entre 500 000 et 600 000 aviculteurs exerçant dans un cadre réglementé, soit, plus d’un demi-million, mais aujourd’hui, ils ne travaillent pas tous, en l’absence du poussin», déplore M. Habbas. Les aviculteurs marchent sur des œufs

Notre interlocuteur soutient par ailleurs que c’est le phénomène inverse qui se produit pour les œufs «Par contre, pour la ponte, c’est le phénomène inverse qui se produit, avec, en plus, les aides de l’État accordées dans cette filière, ce qui a crée une surproduction qui dépasse le double de nos besoins. Les besoins du pays s’expriment à hauteur de 10 à 12 milliards d’œufs à une moyenne de 300 œufs le citoyen, par an. Actuellement, nous produisons de très loin ce chiffre en ayant plus que doublé nos besoins, et nos œufs sortent même de nos frontières. Il faut savoir que le prix de revient d’un plateau d’œuf est de 240 dinars, alors qu’il se vend à 170 dinars sur les marchés de gros. Un déficit de 70 à 80 dinars par plateau. Les vrais professionnels qui ne bénéficient pas de crédits ou d’aide de l’Etat, s’abstiennent d’investir dans la poule pondeuse, car ils ne peuvent se permettre de produire à perte. Je peux vous montrer des documents de mon fournisseur prouvant que durant ces deux derniers mois j’ai perdu près de deux milliards et demi. J’étais redevable de sept (7) milliards et maintenant j’ai des dettes s’élevant à plus de neuf (9) milliards», regrette M. Habbas. Pourquoi nepas envisager l’exportation de l’excédent d’œufs ? À cette question, notre interlocuteur soupire : «Il n’y a hélas pas d’exportation, certains ont essayé et ont rapidement arrêté. Au niveau du conseil national de l’interprofessionnel de l’aviculture, nous allons installer une section chargée du suivi pour la traçabilité, mais il faut savoir que nous ne sommes pas compétitifs. Exemple, lorsque nous, aviculteurs, vendons au Qatar quelque 100 000 ou 200 000 plateaux d’œufs, il nous faudra patienter parfois une année avant de pouvoir être payés, ce sont leurs conditions de partenariat. L’aviculteur algérien ne peut se permettre une telle attente, car il faut payer ses fournisseurs et recommencer d’autres séries. Le système de commercialisation est trop complexe et ne nous permet pas de rivaliser avec d’autres pays exportateurs d’œufs. Dans notre système bancaire, l’argent doit être versé sur les comptes dans un délai de six mois, alors qu’à la vente, le contrat stipule que le client ne versera pas un sou avant une année. Il faudrait créer un organisme avec le ministère de l’Agriculture pour se charger de l’exportation comme cela s’est fait pour la pomme de terre. Lorsqu’on évoque le volet exportation, on parle de milliers de milliards et il faudrait un organisme puissant pouvant affronter les délais dans le cadre de la réglementation en vigueur. Je vous précise que nous ne sommes pas encore aussi compétitifs que d’autres pays tel l’Argentine qui dispose du maïs, soja sur place, ou encore le Brésil qui a une production avec ses propres souches. Dans ces pays, c’est une culture, ils ont de l’expérience dans le domaine de l’aviculture. Pour nous, il faut d’abord équilibrer le marché national avant de se lancer dans l’exportation, c’est un défi que nous devons relever en assurant un prix stable à longueur d’année, aussi bien pour le poulet de chair que pour les œufs. Les prix sont passé du simple au triple, l’année dernière, nous vendions le kilo de poulet de chair à 130 dinars, cette année, il est à 390 DA. Le plateau d’œufs, vendu à 360 DA l’année dernière, est à 170 dinars, parfois moins, pour cette année. Au niveau du conseil, nous avons pris des mesures pour régler cette équation en tenant compte des statistiques et de la consommation nationale. Nous avons 40 millions d’habitants, à une moyenne de 300 œufs chacun par an, ce qui fait 12 milliards d’œufs. Pour chaque sujet de reproduction, on s’attend à 24 500 œufs. Nous devrions donc avoir 780 000 sujets de reproductions. Avec les crédits Ettahadi et RFIG, des complexes avicoles sont bâtis, j’ai d’ailleurs récemment rencontré un grand docteur spécialisé dans l’aviculture qui a investi dans 1 500 000 de dinars de poules pondeuses avec la poussinière et tout le matériel adéquat, grâce aux dispositifs de soutien de l’État», détaille M. Habbas. Les poussins algériens migrent illégalement

Devant ces équations lancinantes, l’aviculteur qui ne sait que produire, s’interroge sur son avenir et celui de la filière. Le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole a encore énormément de travail à réaliser pour la promotion et le développement de la filière, à travers l’accompagnement des aviculteurs et la prise en charge de leurs préoccupations. Néanmoins, des ateliers seront prochainement crées afin de collecter les données inhérentes à la filière dans le but d’élaborer une feuille de route permettant une meilleure visibilité de l’avenir de l’aviculture en Algérie. Une filière qui alimente également nos pays voisins, car, depuis quelques temps, des poussins seraient achetés au centre du pays au prix de 120 dinars pour être revendus à 150 dinars l’unité dans les wilayas frontalières.Hafidh Bessaoudi

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