Des villages protestent

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Les citoyens de Draâ Bourfiî et de Slamat, deux villages relevant de la commune d’Aïn Laloui, à une dizaine de kilomètres au Sud-ouest de la wilaya de Bouira, sont montés au créneau, avant-hier, afin de réclamer l’amélioration de leur cadre de vie et l’inscription de projets de développement au profit de leurs deux villages comptant plus de 2000 âmes. Ainsi des dizaines de citoyens de ces deux villages, se sont déplacés, jeudi dernier, au siège de la daïra d’Aïn-Bessem, afin d’organiser un rassemblement de protestation et attirer l’attention du chef de daïra, sur la situation qui prévaut au sein de ces deux bourgs, depuis plusieurs années. Les protestataires qui nous ont remis une plate-forme de leurs revendications, affirment «qu’aucun projet de développement n’a été inscrit pour leurs villages depuis 2004». Ils réclament ainsi la réfection du seul chemin communal, qui relie leurs villages au chef-lieu de leur commune sur une distance de 7 km, et ce, en plus de l’ouverture de nouveaux chemins agricoles et de l’entretien de ceux existants, afin d’encourager le secteur d’agriculture, seul pourvoyeur d’emplois dans cette région : «Nous réclamons l’amélioration du réseau routier dans notre région, dans l’objectif de créer une ligne de transport vers le chef-lieu communal, et aussi pour développer les filières de l’agriculture dans notre région. Le seul chemin communal qui traverse les deux villages est dans un état lamentable, même les taxieurs refusent de s’y aventurer. Idem pour les routes agricoles qui ne sont presque plus praticables», lit-on dans la requête des villageois, qui précisent que, le raccordement des deux localités au gaz naturel, demeure la première revendication des citoyens : «Nous souffrons de l’absence de cette commodité, particulièrement durant l’hiver, souvent très rude dans notre région. Le dépôt de gaz butane le plus proche est à plus de 10 km», ont-ils ajouté. Enfin les villageois ont tenu à dénoncer, une pénurie d’eau depuis le début de la saison estivale. Ils réclament ainsi le raccordement des deux localités à l’eau potable, via le système des grands transferts pour sécuriser l’alimentation de leurs foyers : «Nous sommes alimentés à partir d’un forage d’eau, dont le réseau est géré par la mairie. Le problème est que ce forage s’épuise et son débit s’affaiblit à chaque saison estivale. Actuellement, nous ne sommes alimentés en eau que quelques heures sur quatre jours. Une pénurie qui se fait ressentir dans nos foyers nous contraignant à nous approvisionner en eau avec des citernes tractables au prix dépassant les 1 200 DA la citerne !», ont-ils souligné. à noter, enfin, qu’une délégation protestataire a été reçue par le chef de la daïra d’Aïn-Bessem durant la même matinée. Le même responsable a rassuré les villageois, que certaines revendications seront inscrites et prises en charge dans le cadre du plan de développement communal (PCD 2018), et ce, en plus des programmes qui seront débloqués dans le cadre des programmes de la wilaya.

Oussama. K.

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