Les militants de 1963, l’autre constante du FFS

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Dans la foulée du grand meeting populaire organisé dans la matinée d’avant-hier à Draâ El-Mizan par la direction du FFS, un déplacement a été effectué au village Djemaâ Kelaâ, à la périphérie du chef-lieu communal, pour se recueillir sur la tombe du militant Said Zaidi, décédé en 2012. En effet, le cortège s’est ébranlé vers ce village dans l’après-midi. En plus des militants des sections des deux communes, à leur tête les secrétaires de sections Mohamed Aouadi (Draâ El-Mizan) et Boualemn Moussaoui (Frikat), il y avait aussi le premier secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djilani, le coordinateur du présidium, Ali Laskri, le P/APW de Tizi-Ouzou, M. Youcef Aouchiche, des élus APW, des députés dont Ahcène Mansouri, des élus locaux et la famille du défunt. C’est dans une grande émotion qu’une gerbe de fleurs a été, alors, déposée sur la tombe du regretté Said Zaidi, un grand militant du FFS depuis la création du parti en 1963 jusqu’à sa mort. Après une minute de silence observée à la mémoire du défunt et à celle de tous les martyrs de la révolution et de la démocratie, les cadres du parti prirent la parole pour non seulement revenir sur le parcours de ce grand militant, mais aussi sur son apport pour la construction d’un État de droit. «Ces militants avaient donné leur vie pour que l’Algérie soit indépendante. Mais, au lendemain, ils constatèrent que leurs idéaux étaient bafoués. C’était pour cela qu’ils s’engagèrent au sein du FFS pour redonner au peuple algérien sa souveraineté. Ils étaient de vrais combattants. (…) Nous lutterons pour la construction d’un consensus national et sortir l’Algérie de cette crise multiformes. Ils étaient fidèles au père du parti, M. Hocine Aït Ahmed. Nous renouvelons notre serment à tous ceux qui sont tombés au champ d’honneur que nous ferons tout pour leur reconnaissance», dira M. Ali Laskri. En tout cas, ils étaient tous unanimes à dire que le combat des anciens de 1963 ne sera pas vain. De son côté, M. Boualem Moussaoui déclarera: «Aâmi Said était un militant infatigable. Il milita au sein du FFS au lendemain de sa création. C’était un moudjahid authentique. Il savait comme beaucoup d’autres qu’ils étaient trahis, c’est pourquoi il n’hésitera pas une minute à s’engager aux côtés de notre cher regretté Hocine Aït Ahmed». Et de poursuivre: «En 1990, au retour du père du parti, il adhéra au FFS à Bouira avant de revenir à Frikat où il obtint sa carte de militant au sein de notre section. Il ne ratait aucune réunion et il participait à toutes les actions du parti. Il était bien respecté par les militants. Tout le monde admirait ses interventions». Tous les militants rencontrés, notamment ceux de son âge, étaient unanimes à ne dire que du bien et louer les qualités humaines de cet homme. Avant de se disperser, les cadres ont promis de se recueillir sur toutes les tombes des anciens militants à chaque occasion pour que nul n’oublie leurs combats et leurs sacrifices pour la démocratie, la liberté d’expression, le combat pour les droits de l’homme et l’instauration d’un État de droit et social.

Amar Ouramdane

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