Seules 126 sociétés sont en difficulté

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à l’origine, la caisse nationale d’assurance chômage a été mise en place depuis le milieu des années 1990 pour verser les indemnités des travailleurs ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.

Le feuilleton de la mise à mort de plusieurs entreprises de l’État, dites déficitaires, reste encore aujourd’hui vivace dans l’esprit des algériens, notamment ceux qui ont perdu leur poste de travail. En 2004, la CNAC a été élargie par un dispositif de soutien à la création de micro-entreprises et à l’extension des activités des chômeurs.

Depuis, des milliers de micro-entreprises ont été créées et des milliers d’emplois ont été générés. Certaines sont aujourd’hui en difficulté, d’autres prospèrent !

Pour connaitre la réalité dans l’opération de remboursement, Samaïl Aït oufella chef de département et actuellement directeur intérimaire fait le point : «Depuis la création du dispositif de soutien à la création et à l’extension des micro-entreprises en 2004, il a été crée 9337 micro-entreprises qui ont été à la base de la création de 19 067 postes d’emploi permanents. Nous avons enregistré sur cet important nombre, le déficit de seulement 126 entreprises. Pour nous, le seul indicateur du déficit de l’entreprise, c’est l’intervention du fond de garantie. Au niveau de la CNAC, nous avons un taux de remboursement de 70%. Les 30% restants sont des micro-entreprises qui ont des difficultés. Pour leur permettre de se redresser, nous continuons de les accompagner et de les soutenir pour justement les faire arriver à honorer leur crédit et à pérenniser leurs activités».

Des dispositifs pour la communauté établie à l’étranger mis en place

Au sujet des nouveautés mises en place par la CNAC, le directeur intérimaire a parlé de quatre dispositifs «le premier dispositif concerne la communauté algérienne établie à l’étranger. Les porteurs de projets algériens résidants à l’étranger répondant aux conditions fixées par la CNAC (comme c’est le cas pour les promoteurs locaux), peuvent prétendre à l’accompagnement de la CNAC et à bénéficier du financement triangulaire et des avantages fiscaux et parafiscaux, à la seule condition de payer l’apport personnel en devises.

Le deuxième dispositif concerne les gens qui possèdent des fonds et qui n’ont pas besoin du financement triangulaire. Ces gens-là peuvent monter leur projet et bénéficier des avantages de la CNAC à l’instar des autres promoteurs. La troisième facilitation concerne l’extension qui était auparavant conditionnée par l’âge de 50 ans et moins.

A présent, même ceux âgés de plus de 50 ans peuvent prétendre à l’extension de leurs entreprises, à condition qu’ils soient en situation régulière vis avis de la CNAS, la CASNOS et les impôts et qu’ils aient déjà remboursé 70% de leurs crédits et qu’ils aient trois bilans dont deux positifs. Enfin, le dispositif concerne aussi les universitaires diplômés qui peuvent créer leur entreprises dans différents domaines, même si l’activité projetée n’est pas en relation avec leur qualification».

M. Ait Oufella rappelle aussi les missions de la CNAC et ses avantages «Notre caisse gère trois dispositifs, à savoir, l’indemnisation des chômeurs ayant perdu leur emploi pour des considérations économiques, le dispositif de soutien à la création de micro-entreprises et son extension et enfin le dispositif d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi. Nos conditions exigent d’être âgé entre 30 et 50 ans, être chômeur, avoir une qualification en rapport avec l’activité et aussi avoir des capacités de verser l’apport initial qui est de 01% pour les projets de moins ou égaux à 5 millions de dinars et de 02% pour les projets de10 millions de dinars. Nos avantages sont importants, il s’agit d’un accompagnement personnalisé, d’un crédit bancaire bonifié à 100%, une formation gratuite et des avantages fiscaux et parafiscaux. Il ya aussi des avantages dans le remboursement puisque le promoteur bénéficie de trois ans de différé, la durée globale de remboursement est de 8 ans pour la banque et 5ans pour la CNAC», a conclu M. Ait Oufella.

Hocine T.

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