Accueil National La briqueterie de Remila à l’arrêt

SIDI-AïCH - Les travailleurs exigent leurs salaires et une commission d’enquête : La briqueterie de Remila à l’arrêt

1920
- PUBLICITÉ -

Après le débrayage des travailleurs de l’ex-Somacob de Seddouk, ce sont les travailleurs de l’unité briqueterie de Remila, de Sidi-Aïch, affiliée à l’Apmc divindus (pôle de Béjaïa) ex-Somacob, qui ont enclenché jeudi, une grève.

- PUBLICITÉ -

«Cette grève peut se transformer en grève illimitée si l’employeur n’accepte pas de nous rétablir dans nos droits. Elle sera accompagnée par des actions d’envergure afin de faire entendre notre voix et sensibiliser les autorités du pays et celles de notre wilaya sur notre problème», lit-on dans la déclaration rendue publique par la section syndicale de cette unité de Remila, dont nous détenons une copie.

Sur les motifs ayant engendré cette grève, M Ahfir, secrétaire général de la section syndicale de cette unité, dira : «C’est le mépris affiché par nos responsables envers nos multiples requêtes et dénonciations sur la situation critique de cette unité publique qui nous a poussé à cette action. Il faut savoir que cette unité, jadis un repère régional et national de réussite de l’industrie publique locale, se trouve dans un état de délabrement avancé. Bien qu’elle ait bénéficié d’une importante enveloppe financière des autorités, via le conseil participatif d’État, pour sa rénovation en 2014, c’est l’effet contraire qui s’est finalement produit. La mauvaise gestion qui a conduit à une production de très mauvaise qualité, conséquence d’absence claire de stratégie d’exploitation et de commercialisation, a fait que notre produit est désormais fui par la clientèle. La gestion archaïque des ressources humaines basée sur un clivage primitif et une exploitation improductive de son personnel, y est aussi pour beaucoup, dans cette situation».

Les syndicalistes soulignent également dans leur missive, «Habitués, désormais, à ne toucher nos salaires qu’après contestation et conflit, chaque mois, pour des retards inexpliqués et injustifiables, voilà que pour la première fois dans l’histoire de l’ex Somacob, on passe l’aïd sans nos salaires. Nous, pères de familles, ne pouvons subvenir aux besoins de notre progéniture et pour cette circonstance et pour la toute proche rentrée scolaire».

En conclusion, les grévistes demandent une commission d’enquête et déclarent, «Nous avons dénoncé vainement la mise à mort de notre unité auprès de nos responsables qui font la sourde oreille et maintiennent ce rythme de destruction. Par crainte de perte de nos emplois, imminente, si cette situation perdure, on implore les autorités d’intervenir, pour remettre notre unité dans des conditions d’exploitation. On les implore d’enquêter sur ce qui se passe dans notre unité et sur les raisons de cette déliquescence. On les implore de nous rétablir dans nos droits, nous, qui trimons dans ces conditions intenables, victimes de la mauvaise gestion de nos responsables.»

A noter que cette unité, sise à Remila dans la commune de Sidi-Aïch, compte environ 180 travailleurs.

Rachid Z.

- PUBLICITÉ -