Des habitants de la commune de Bouhamza, expropriés dans le cadre de la modernisation et l’élargissement du CW35, haussent le ton et menacent de fermer, aujourd’hui mercredi, le barrage Tichy Haf et la mairie. Ces derniers s’estiment «lésés» lors de leur dédommagement, en contestant les prix appliqués. «Au moment où nous nous attendions à ce que nos responsables locaux prennent en considération nos revendications, voilà qu’on vient d’être informés que les prix du mètre carré appliqués diffèrent d’un exproprié à un autre sous prétexte de zonage», écrivent les protestataires dans un préavis de fermeture du barrage et du siège de l’APC, adressé aux autorités locales de Bouhamza. «Nous avons décidé de procéder à la fermeture du barrage et du siège de l’APC à partir du mercredi 5 septembre 2018 jusqu’à ce que justice soit faite pour tout le monde et que les prix soient unifiés pour l’ensemble des propriétés situées à l’intérieur du périmètre urbain (PDAU)», ajoutent-on, tout en contestant la politique du deux poids deux mesures. Les expropriés dans le cadre du projet sus cité rappellent, en outre, que la procédure de leur indemnisation a connu «des lenteurs» qui ont duré plus de trois ans. Et pourtant, rappellent-ils, les pouvoirs publics avaient été interpellés à ce propos plusieurs fois à travers des actions organisées par le passé pour mettre un terme à ce retard qui n’a que trop duré. L’action de protestation de ces propriétaires terriens, expropriés dans le cadre de la modernisation et de l’élargissement du CW35 à Bouhamza, ne sera pas, signalons-le, sans incidences sur la distribution de l’eau potable dans toute la wilaya de Béjaïa. Le barrage de Tichy Haf alimente toutes les localités situées sur le couloir de l’Oued Soummam. Et la fermeture des vannes du barrage privera, à partir d’aujourd’hui, des milliers de foyers en eau courante. Advienne que pourra dans une wilaya sans wali depuis des mois !
F. A. B.