La décharge publique irrite les villageois

Partager

Eu égard à tous les désagréments qu’elles engendrent, certaines décharges publiques posent un sérieux problème pour les communes et les habitations implantées à proximité de ces dépotoirs. C’est le cas de la commune de Larbaâ Nath Irathen, notamment au village d’Aït Atelli, dont les habitants ont exprimé à maintes reprises leur «exaspération face aux conséquences fâcheuses» qu’engendre la décharge implantée à proximité dudit patelin. Interpellées récemment par les représentants de cette bourgade sur cette question environnementale et de santé publique, les autorités municipales ont dégagé des solutions provisoires qu’ont approuvées les villageois. Contacté par nos soins, le maire Mohand Lounis estime que les appréhensions et le ras-le-bol de la population d’Aït Atelli sont «compréhensibles» : «Effectivement, les habitants du village d’Aït Atelli ont dénoncé les incidences de la décharge publique sur leur cadre de vie. Mais après une rencontre avec le comité du village, nous sommes arrivés à un terrain d’entente. Nous avons signé trois arrêtés concernant cette décharge. Le premier consiste en l’interdiction formelle de décharger des débris de terre sur les lieux. Le deuxième interdit le dépôt de déchets sans autorisation, sauf pour les APC d’Aït Aggouacha, Aïn El-Hammam et Larbaâ Nath Irathen. Quant au dernier arrêté, il porte sur l’interdiction formelle de l’incinération des déchets. En cas de transgression de ces arrêtés, une poursuite judicaire sera engagée. Le temps que le CET d’Ath Yahia, relevant de la daïra de Aïn El Hammam, soit achevé, la décharge en question sera fermée», assure P/APC. Et d’ajouter : «Nous allons réaliser une clôture en dur et affecter un agent qui veillera au bon fonctionnement de cette décharge. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver une solution durable pour cette décharge». La problématique des dépotoirs, notamment sauvages, se pose avec acuité pour beaucoup d’APC et de daïras. Si la population ne cesse de crier à la pollution, les APC, elles, n’ont pas toujours une variété de choix pour évacuer les tonnes de déchets ménagers produits quotidiennement. Il est vrai qu’un projet de CET a été retenu à l’indicatif de Larbaâ Nath Irathen et plusieurs enveloppes lui ont été consacrées, mais celui-ci n’est toujours pas lancé, principalement à cause d’oppositions citoyennes farouches, selon l’édile communal. En l’absence d’assiettes foncières, la population est condamnée à subir l’insalubrité publique, avec la multiplication, ici et là de points noirs et de dépotoirs sauvages. Bien que la situation soit complexe, la population espère que les nombreuses oppositions seront levées, et qu’à l’avenir, des décharges contrôlées, répondant aux normes, soient réalisées.

Youcef Ziad

Partager