La mairie et la subdivision de l'hydraulique fermées

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Sept mois après que l’eau de l’Ainceur Tala Yaâla eut été déclarée polluée, aucune solution n’est encore venue lever cette décision. C’est pourquoi, avant-hier matin, des habitants de plusieurs villages, à savoir Ioufithène , Ihatalène , Ibadissen et d’autres villages voisins, ont fermé l’APC de leur localité, ainsi que la subdivision de l’hydraulique. A noter que cette fontaine, au débit très important, alimente même les habitants des villages de M’Kira, notamment en été. «Nous avons été privés de l’eau de cette source parce que les analyses effectuées sur des échantillons prélevés en avril dernier ont prouvé la pollution de l’eau. D’ailleurs, l’APC a informé les consommateurs qu’il ne fallait pas boire cette eau», nous racontera un automobiliste, habitué de cette fontaine. Les villageois se sont réunis à plusieurs reprises et ont informé aussi bien l’APC que la subdivision de l’hydraulique à ce sujet. «Cette pollution provenait des réseaux d’eaux usées réalisés anarchiquement dans le périmètre de cette source. Pourtant, en 2013, nous avions bloqué le chantier pour demander à ce que ces réseaux soient faits de manière fiable en respectant les normes requises parce qu’ils sont situés en amont de cette importante source», nous expliquera M. Amar Laoufi, en sa qualité de président du comité de village d’Ioufithène. Et de poursuivre : «Cette fontaine a une longue histoire. On n’acceptera pas qu’elle soit à l’abandon. Notre message aujourd’hui est adressé directement aux hautes autorités de la wilaya, à savoir le wali, le directeur de l’hydraulique et des ressources en eau ainsi que le P/APW, afin de dégager les moyens financiers nécessaires pour sa restauration, sachant que l’APC n’arrivera pas avec ses moyens dérisoires à répondre à notre revendication. Après les pluies de mars et d’avril, les eaux usées des fosses septiques ont coulé jusqu’à ce point d’eau. Nous interpellons les responsables à diligenter une commission technique spécialisée pour un constat qui permettrait de résoudre définitivement ce problème. Cette fontaine millénaire est la quatrième à travers toute la wilaya en terme de débit et d’importance, et ce n’est pas pour cette pollution qu’elle sera définitivement abandonnée», soulignera notre interlocuteur. Aux environs de dix heures, les protestataires ont suspendu les deux actions à l’arrivée d’une délégation avec le maire pour effectuer de nouveaux prélèvements. «Notre action est pacifique, elle s’inscrit dans cadre de recherche de solutions fiables pour qu’El Ainceur Tala Yaâla redevienne ce qu’il était auparavant. Nous sommes disposés à collaborer avec toutes les équipes pour rouvrir cette fontaine aux consommateurs», conclura M. Amar Laoufi.

Amar Ouramdane

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