Accueil National «La carte Chifa ne remet pas en cause la gratuité des soins»

TIDJANI HASSANE HADDAM, directeur général de la CNAS

«La carte Chifa ne remet pas en cause la gratuité des soins»

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La présentation de la carte Chifa au niveau des hôpitaux est un moyen d’identification et ne remet pas en cause la gratuité des soins.

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C’est ce qu’a expliqué, hier, le directeur général de la Caisse nationale de l’assurance sociale, Tidjani Hassane Haddam, sur les ondes de la radio chaîne III.

Evoquant cette question, le DG de la CNAS a apporté des précisions sur les récentes déclarations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, portant sur la nécessité de présenter la carte Chifa au niveau des structures hospitalières.

Pour M. Haddam, «la carte Chifa est un moyen d’identification dans les hôpitaux et ça permet de lutter contre l’informel et les entreprises qui ne déclarent pas leurs travailleurs». Et d’ajouter : «Le système de sécurité sociale est la propriété de tous les citoyens algériens, et on doit le pérenniser. La carte Chifa ne remet nullement en cause la gratuité des soins ni le libre accès aux soins».

D’autre part, il a tenu à souligner que l’un des sérieux problèmes à l’origine du déséquilibre du système de sécurité sociale est représenté par le nombre insuffisant de cotisants. «Il y a deux cotisants pour un retraité», a-t-il indiqué. C’est pour cela, a-t-il soutenu, que la Caisse nationale des retraites a des difficultés de gestion concernant la pérennisation de la pension des retraités, soulignant que c’est la CNAS qu’il l’aidait à le faire pendant trois ans, «au détriment de sa trésorerie».

En effet, le même responsable a fait savoir qu’au fil des années, la CNAS a pu avoir une trésorerie «importante qui a permis de soutenir, en 2015, 2016 et 2017, la caisse nationale des retraites dans le cadre de l’entraide inter-caisse. «Nous avons pu pérenniser les pensions de nos retraités en dépensant plus de 800 milliards de dinars», a-t-il ajouté.

Pour l’année en cours, il a fait part de la décision du président de la République portant sur «l’octroi d’une subvention de l’État autour de 500 milliards qui a pu pérenniser les retraites de nos assurés», a-t-il encore précisé.

Questionné sur la situation financière actuelle de la CNAS, M. Haddam dira : «Elle est assez bonne. Nous dépensons par année en assurance sociale (prestations) près de 300 milliards de dinars», ajoutant que «le médicament représente plus de 65% des dépenses».

Samira Saïdj

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