Les citoyens du village Lazayeb, à Tigzirt, ont fermé, mercredi dernier, le siège de l’APC de Tigzirt et observé un rassemblement sur place, pour réclamer la réfection de la RN24, desservant leur localité. «La promesse a été donnée, il y a de cela quelques années, mais les faits ne semblent point se joindre aux paroles», a déclaré un villageois de Lazayeb, traversé par la RN24, fermée pendant deux décennies à cause du terrorisme. Notons que les premières habitations du village ne se situent pas loin de Mazer, lieu où ont été perpétrés d’innombrables actes terroristes. Resté dans un isolement total, Lazayeb est sorti un tant soit peu de l’enclavement à la faveur de la réouverture de cette route nationale, qui relie le littoral de Tizi-Ouzou à la capitale, Alger, en passant par Dellys et Boumerdès. Refaite, la route du village Lazayeb a commencé à abriter un trafic dense quelques mois seulement après la finalisation des travaux. La joie des automobilistes et des habitants du village n’a, cependant, pas duré longtemps, puisque les premières imperfections n’ont pas tardé à apparaître sur la chaussée. «Le chemin commençait sérieusement à se dégrader. Des nids-de-poule se multipliaient et des affaissements apparaissaient le long des bordures. La route est empruntée par beaucoup de poids lourds», ont expliqué les protestataires, qui précisent, toutefois, que les dégradations ne sont pas uniquement dues à la circulation automobile incessante sur cette voie, mais aussi au bâclage des travaux. C’est pourquoi, les villageois, soulignent-ils, se sont mis à réclamer une nouvelle opération de réfection. Plusieurs fois, le projet a été évoqué par les services concernés et les élus, sans suite.
Akli N.