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Loi de finances 2019 : Les lectures critiques de Benkhalfa

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L’ex ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa, a mis l’accent hier sur l’absence de signal pour la transformation de l’économie, dans le cadre du projet de loi de finances 2019. Selon M. Benkhalfa, le PLF 2019, adopté mercredi passé en Conseil des ministres «est une loi classique qui maintient une évolution consistante des transferts sociaux et les acteurs économiques n’auront pas de surprises de nature fiscale», a-t-il affirmé, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. En revanche, il n’a pas manqué de souligner que sur le plan des signaux économiques, de l’aménagement, de l’environnement économique, des ajustements structurels, «nous restons, en tant qu’acteurs économiques, sur notre faim». Selon lui, ne pas prévoir d’autres rentrées nouvelles en dehors des rentrées fiscales «nous fait revenir à un sentier où de nouveau, nous sommes dépendants de la dépense publique et c’est celle-ci qui alimente la vie économique», a-t-il lancé. Et d’ajouter : «Nous allons dépenser 8500 milliards de dinars et on va gagner 6500 milliards de dinars. Cela veut dire que notre trend budgétaire est dans une voie difficile, c’est pour cela que le déficit budgétaire sur la base de 50 dollars n’est pas conforme aux normes». Tout en affichant sa satisfaction quant à la fiscalité pétrolière qui est en hausse, il a tenu à souligner que la fiscalité ordinaire est confrontée «à un problème d’assiette qui n’évolue pas», a-t-il noté. Il a, d’autre part, souligné le manque des investissements économiques qui sont «trop concentrés sur l’Etat». «Les ressources budgétaires ne sont pas mobilisées au rythme souhaité et l’émargement de l’assiette financière fiscale par la régulation des marchés informels ne marchent pas au rythme souhaité», a encore expliqué, M. Benkhalfa. Ce dernier a indiqué, également qu’un budget alimenté par la fiscalité pétrolière «c’est bien dans la conjoncture, pas dans le moyen terme». Donc l’économie nationale, a-t-il soutenu, s’adosse encore aux revenus pétroliers et au budget de la fiscalité pétrolière qui «ne sont pas des éléments de pérennité économique à l’avenir mais plutôt des éléments de conjoncture».

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Samira Saïdj

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