Les structures de santé de proximité paralysées

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Les travailleurs de l’EPSP de Bouira ont organisé, hier, un sit-in devant le siège de l’établissement, sis au quartier Château, pour dénoncer l’insécurité à laquelle ils font face au quotidien.

Sur les lieux, des pancartes ont été brandies, sur lesquelles on pouvait lire entre autres : «Non à la violence contre le personnel de la santé», «Stop aux agressions». Selon Mourad Ammi, secrétaire général de la section syndicale UGTA de l’EPSP, à travers cette action, le personnel de la santé de l’EPSP de Bouira exige un minimum de sécurité pour pouvoir exercer convenablement son travail. «Le personnel de la santé de l’EPSP est victime d’agressions à répétition et il ne peut plus supporter cette situation». Notre interlocuteur rappelle que depuis 2016, plusieurs agressions avaient été perpétrées contre des médecins, des infirmiers et autres travailleurs. Selon lui, la dernière agression en date remonte à moins de 15 jours lorsqu’un chauffeur exerçant au niveau d’une polyclinique du chef-lieu de wilaya avait été agressé par un citoyen. «La victime a reçu plusieurs coups au niveau de la tête qui ont nécessité six points de suture», confie-t-on. Toujours selon le syndicaliste, aux agressions physiques, les travailleurs font face au quotidien aux insultes et un manque de respect à leur égard. Pour le Dr Ammi, le problème d’insécurité se pose plus particulièrement au niveau de la polyclinique Kasdi Merbah du chef-lieu de wilaya et celle de Haïzer Bekaid où il n’existe aucun service d’ordre pour veiller à la sécurité du personnel de la santé, surtout la nuit. Notre interlocuteur fera, par ailleurs, savoir que plusieurs réunions sanctionnées par des PV ont été tenues entre les représentants des travailleurs et les responsables de l’EPSP de Bouira, durant lesquelles tous les problèmes dont celui de l’insécurité ont été débattus. Selon lui, des engagements ont même été pris pour y remédier. Mais sur le terrain, il n’en est rien. Le syndicaliste évoquera également les difficultés auxquelles sont confrontés les ouvriers dits professionnels. Selon lui, ces derniers font face à une énorme charge de travail et ils ne savent pas où donner de la tête. «Les ouvriers professionnels s’occupent du gardiennage, de l’hygiène et de bien d’autres tâches. Ils sont saturés et asphyxiés par le travail. Ils n’en peuvent plus», confie le syndicaliste qui plaide pour le renforcement des effectifs au niveau des polycliniques à travers l’EPSP.

Djamel M.

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