Le mea-culpa du maire

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Le maire FLN de de Kadiria, Abdenour Khiter, a, par le biais d’une missive adressée aux élus, présenté ses excuses à ces derniers, tout en appelant les élus frondeurs à réintégrer l’exécutif communal.

Près de trois mois après l’annonce du blocage de l’Assemblée populaire communale, suite au retrait de sept élus du FLN de la composition de l’exécutif, le maire de Kadiria, également issu du plus vieux parti, a réagi, en adressant récemment une lettre ouverte aux élus et aux citoyens de cette commune du Nord-ouest de la wilaya de Bouira. Dans cette même lettre, dont une copie nous a été remise, le maire du FLN a tenu en premier lieu à présenter ses excuses «publiquement auprès des élus de son parti, notamment ceux qui se sont sentis touchés directement par des propos tenus lors d’une réunion, le 28 juin dernier». L’édile communal ajoutera qu’il s’agit d’une «réaction simple et spontanée à certaines demandes exagérées, formulées de la part de certains élus, qui voulaient favoriser leurs propres intérêts, au détriment de l’intérêt de la population de cette commune». Dans ce même écrit, le P/APC s’est dit désolé et déçu par la tournure des évènements et le blocage de l’Assemblée communale : «Cette situation de blocage ne rend pas service à la population de notre commune, qui aspire chaque jour à un cadre de vie meilleur. La démarche entreprise par les élus de ma propre famille politique ne va nullement servir les attentes et les aspirations légitimes de la population de notre commune. Au contraire, elle servira d’atouts de division au sein de notre Assemblée et de toute notre commune», a-t-il ajouté dans cette lettre largement relayée sur les réseaux sociaux. Vers la fin de cette déclaration, l’édile communal appelle les élus contestataires à «mettre un terme à cette politique de diversion et à assumer leur rôle d’élus du peuple, en réintégrant la composante dirigeante de l’Assemblée, afin de débloquer les dossiers en attente». En attendant la réaction des élus frondeurs du FLN, plusieurs dossiers importants n’ont toujours pas été étudiés ni validés par l’Assemblée communale, à l’exemple de celui des PCD 2018, de celui de la réhabilitation et de la gestion des écoles primaires et de l’étude de la liste des demandeurs de logements sociaux et des aides de à l’habitat rural. Pour rappel, ces élus avaient annoncé au début du mois de juillet dernier leur retrait de l’exécutif communal en raison «d’un manque flagrant de consultation et de communication de la part du maire ainsi que la suspension arbitraire et illégale, par le même maire, de deux élus membres de l’exécutif», ont-ils affirmé dans une requête adressée aux autorités de la wilaya et au Mouhafadh du FLN de Bouira. Ils avaient, par ailleurs, réclamé l’exclusion du maire. Depuis, aucune réaction officielle n’a suivi, ni de la part du wali et du P/APW, ni du premier responsable du vieux parti à Bouira.

Oussama Khitouche

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