Plusieurs engins séquestrés par la Gendarmerie

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Les éléments de la brigade de gendarmerie d’Oued Ghir sont intervenus, avant-hier, sur les hauteurs surplombant le village d’Ibachirene pour sommer des individus exécutant des travaux de terrassement d’arrêter immédiatement leur activité, a-t-on appris de source locale. Ces individus sont engagés par des particuliers, notamment des revendeurs du foncier, pour défricher et effectuer des travaux de terrassement sur de vastes terrains situés au-dessous du plateau Sidi Boudrahem. La Gendarmerie d’Oued Ghir a signifié aux auteurs de ces travaux qu’ils n’ont pas une autorisation délivrée par les autorités compétentes leur permettant d’effectuer les terrassements. «Ce matin (lundi, ndlr), la Gendarmerie est intervenue sur les hauteurs du village Ibachirene pour ordonner aux individus faisant des terrassements et des travaux de défrichage d’arrêter leur activité. Le motif avancé par la Gendarmerie est la non-détention par ces gens d’une autorisation officielle», a affirmé notre source. La Gendarmerie a même procédé à la mise à la fourrière d’engins trouvés sur les lieux. Réagissant à cette descente des hommes de lois, les propriétaires de ces engins ont fermé momentanément la RN12 pour protester contre la décision d’arrêter leur activité et la mise à la fourrière de leurs biens. Ce n’est pas la première fois que la Gendarmerie d’Oued Ghir intervienne pour ordonner aux propriétaires d’engins l’arrêt immédiat des travaux de terrassement, faute d’autorisation dûment délivrée par l’administration compétente. Toutefois, ces individus, recrutés en majorité par des revendeurs de terrains, reviennent à la charge, défiant toutes les lois de la République en matière d’urbanisme et de construction. Parfois, ils travaillent durant la nuit pour ne pas attirer l’attention de personne. «Cet été, j’ai dû appeler la Gendarmerie vers 1h du matin à cause de la nuisance nocturne provoquée par l’activité des engins exécutant des travaux de terrassement. La Gendarmerie s’est déplacée sur les lieux et a contraint les auteurs de ces travaux d’arrêter leur bruit. Il y a eu des mises à la fourrière d’engins», a avoué un citoyen d’Ibachirene. D’aucun pense que l’intervention des autorités a beaucoup tardé. «L’on a défriché toute une forêt qui renfermait des espèces animales et florales, sous les yeux de tout le monde, y compris des responsables de la wilaya. C’était l’oxygène de la ville de Béjaïa. C’est un massacre contre la nature», a-t-on déploré. La réalisation d’une route en béton bitumineux, reliant la RN12 vers le plateau Sidi Boudrahem, a fortement contribué à la mise en valeur du foncier sur les hauteurs dominant les villages Ibachirene, Ireza et Mellala, dans la commune d’Oued Ghir, devenus l’objet de convoitises des revendeurs et de la mafia du foncier.

B. S.

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