L’apport reconnu du privé

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Pas moins de 8 226 demandeurs d’emploi ont été recrutés via les dispositifs de l’Anem dans la wilaya de Boumerdès, apprend-on des organisateurs du 1er Salon de l’emploi au niveau de la maison de l’environnement.

«Jusqu’au mois de septembre dernier, nous avons pu placer 8 226 chômeurs dans nos différents dispositifs d’emploi, dont le DAIP, le classique et le contrat de travail aidé CTA», dira Benchiha Mohamed, chargé de communication de l’agence de wilaya pour l’emploi. «Nous avons enregistré plus de 33 118 demandes d’emploi depuis janvier dernier. Les offres disponibles sont diverses, dont 10 909 classiques, 1 174 DAIP et 1 348 CTA», ajoute notre interlocuteur. Le grand employeur pour le moment est le privé national qui domine toujours le classement. En effet, près de 6 568 demandeurs d’emploi ont été embauchés par des entreprises privées activant dans divers domaines. Le public vient en deuxième position avec le placement de 1 436 chômeurs, alors que le privé étranger a recruté durant la même période 222 demandeurs d’emploi. Les secteurs qui recrutent sont l’industrie qui domine avec 4 028 emplois créés soit 49 % des recrutés, le bâtiment, les travaux publics et l’hydraulique ont créé 2002 postes d’emploi, soit 24%. Le secteur de services a placé 1 985 chômeurs avec 24 % et 174 autres postes d’emploi ont été générés par le secteur agricole avec un taux de 3 %. Le secteur agricole peine à décoller en dépit des incitations et les encouragements des pouvoirs publics pour ce secteur porteur de la valeur ajoutée et créateur, de facto, d’emploi. «Notre pays recèle d’importantes surfaces agricoles pouvant développer l’agriculture à tous les niveaux. Mais on déplore le manque de communication entre les autorités du pays et les porteurs de projets agricoles», déplore un agriculteur rencontré lors de Salon au stand d’une entreprise spécialisée dans la fabrication d’aliments pour bétail. Notre interlocuteur s’interroge, d’ailleurs, sur le sort de la décision FNDR portant aide financières au profit des agriculteurs qui reste méconnaissable des gens de domaine. Les organisateurs dudit Salon estiment les offres d’emplois proposés par les 45 entreprises participatives à 600 postes. «Nous n’avons pas de capacités pour recruter plus de jeunes car nous faisons face à une multitude de problèmes qui freinent le développement de nos entreprises», dira Mme Abed Hassina, gérante de l’entreprise Etoile Nordic de fabrication artisanale de gâteux et friandises. «J’ai créé mon entreprise dans le cadre CNAC, en 2011 et au bout de cinq ans, j’ai pu rembourser plus de 40 % du crédit octroyé. Le jour de lancement de l’activité, j’ai recruté huit personnes, mais maintenant nous fonctionnons à quatre en raison de l’exigüité des lieux», dira encore notre interlocutrice qui continue de louer des locaux d’une superficie de 250 m². «Nous avons demandé des autorités une assiette foncière pour élargir mes investissements afin de recruter encore plus de jeunes chômeurs, mais rien. Nous n’avions droit qu’aux promesses», a-t-elle affirmé. En dépit des difficultés rencontrées, le privé arrive à booster l’emploi et embaucher les jeunes diplômés. L’entreprise de transformation du papier Solgen SPA de Corso arrive, malgré l’absence d’une culture de recyclage, à placer plusieurs profils de chercheurs d’emploi. En plus, les entreprises privées sont accompagnées dans le processus de recrutement par les agences de l’Anem. «L’État a mis à leurs dispositions tous les avantages pour recruter des chômeurs», dira un chercheur d’emploi fraîchement diplômé de l’université de Boumerdès. Et à un autre de lâcher : «Je ne comprends pas pourquoi on ne recrute pas plus de chômeurs d’autant plus que les entreprises sont exonérées d’impôts et la couverture de la sécurité sociale couverte par l’État».

Youcef Z.

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