La vente concomitante de médicaments pointée du doigt

Partager

Les 7èmes journées nationales de la pharmacie se tiennent depuis hier à l’auditorium du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, sous le thème «La pharmacie hospitalière face aux nouvelles thérapies innovantes». Cette grande manifestation scientifique est l’occasion pour les spécialistes de présenter des communications sur des sujets d’une actualité brûlante. Pour sa part, le directeur de la santé de la wilaya, représentant du ministre à cette manifestation, le Pr Abbès Ziri, prenant la parole à l’ouverture des journées, a abordé plusieurs points relatifs à son secteur. Aussi, il pointera du doigt un problème très grave qui commence sérieusement à prendre des proportions alarmantes dans le secteur de la santé. «Le ministre de la Santé a donné instruction pour appliquer la loi dans toute sa rigueur contre des distributeurs et des grossistes qui s’adonnent à la vente concomitante de médicaments. C’est un avertissement clair et net qui indique que l’Etat compte désormais sévir contre les promoteurs de cette pratique, non seulement illégale mais qui risque de nuire gravement à l’image du secteur». Dans son intervention, le premier responsable du secteur de la santé dans la wilaya a également fait savoir la prochaine réception du centre anti-cancer (voir également papier de visite du wali au CAC). Les travaux ont été confiés, précise Pr Ziri, à deux entreprises portugaise et suédoise. Le centre aura une capacité d’accueil de 150 places et aussi doté d’un équipement qui lui permettra de prendre en charge 53 malades par jour. Le responsable du secteur a mis l’accent sur les efforts consentis pour l’amélioration des services de pharmacies de garde et de celles des hôpitaux. Le DSP a assuré que l’Etat sévira aussi contre le recrutement des vendeurs en pharmacie, il y va de la santé du citoyen. D’abord, c’est un travail de pédagogie et de sensibilisation afin de permettre le recrutement de personnes formées en pharmacie avant de procéder à la fermeture des pharmacies qui continuent à employer un personnel non formé. Par ailleurs, interrogé sur la cherté des médicaments, radiothérapie et chimiothérapie, l’orateur a expliqué que ces prix sont fixés sur ceux appliqués à l’international. L’importation subit ces fluctuations d’où leurs répercussions sur les prix appliqués dans notre pays. L’orateur insistera cependant, sur le fléau de la vente concomitante de médicaments. Les grossistes sont donc avertis et les sanctions seront très sévères à l’encontre de ceux qui s’adonnent à cette pratique qui pénalise d’abord les pharmacies et surtout les malades. Notons qu’un riche programme de conférences et de communications est au menu des journées depuis hier. Les séances se poursuivent aujourd’hui jusqu’à la fin de journée. Des thèmes en lien direct avec la pharmacie et l’oncologie sont très attendus par les médecins et les étudiants. Ils seront abordés par des professeurs et des spécialistes venus de plusieurs hôpitaux et universités. Ainsi hier, en première séance, la pharmacovigilance et le bon usage des médicaments a été un sujet sur lequel s’est penchée Pr N. Loumi, directeur général du centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance. Les communications ont été très suivies dans un auditorium affichant complet.

Akli N.

Partager