Perpétuité pour l’assassine de son mari

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Reconnue coupable du meurtre de son propre époux, une femme âgée de 44 ans et répondant aux initiales A. S., a été condamnée, mercredi dernier, par le tribunal criminel de Bouira à la prison à perpétuité. Une peine assortie d’une amende de 100 000 DA. Le procès s’est ouvert mardi dernier et l’audience s’est étalée jusqu’à une heure tardive de la nuit. Le juge avait prononcé la sentence mercredi matin. Pour rappel, les faits remontent à la nuit du 23 octobre 2017, dans la commune d’Oued El-Berdi, à une dizaine de kilomètres au Sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira. La victime, un octogénaire répondant aux initiales T. H., a été retrouvée morte par son fils aîné dans une étable près de son domicile. Selon le témoignage de celui-ci, sa belle-mère l’a appelé au téléphone, vers 4 heures du matin, pour lui annoncer le décès de son propre père. Le témoin a déclaré au juge que l’accusée lui avait assuré que son père avait trouvé la mort «après une chute accidentelle». Cependant, le corps de la victime présentait des blessures et des traces de coups au niveau de la tête. Chose qui a soulevé des soupçons de la famille de la victime, qui n’a d’ailleurs pas hésité à en faire part aux enquêteurs de la Gendarmerie après l’ouverture de l’enquête d’usage. Auditionnée par les enquêteurs, la mise en cause ne tarda pas à passer aux aveux. Elle a avoué, qu’après un violent échange et une bagarre avec son époux, elle a porté à ce dernier plusieurs coups à la tête à l’aide d’une barre de fer. Elle a déplacé son corps de l’intérieur de la maison vers l’étable d’à côté et essayé de maquiller le meurtre en accident. Lors du jugement, l’accusée et son avocat avaient plaidé la «légitime défense», car, selon eux, le mari «lui avait porté, également, plusieurs coups à l’aide d’un bâton». La prévenue, qui a reconnu les faits retenus contre elle, a soutenu que son défunt mari «se comportait violement avec elle depuis plusieurs années et la frappait régulièrement», ajoutant qu’elle voulait demander le divorce. Pour sa part, le procureur de la République avait requis la peine de mort «pour homicide volontaire». Après délibération, le juge près le tribunal criminel de Bouira l’a condamnée à une peine de prison à perpétuité et à une amende de 100 000 DA.

Oussama K.

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