Le transport vers M'Kira paralysé

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Les transporteurs de voyageurs par fourgons assurant les liaisons entre le chef-lieu de daïra et la commune de M’Kira et d’Ath Itchir en aller-retour, ont mis à exécution leur appel à la grève. Hier matin, aucun fourgon n’a assuré ce service. Les chauffeurs de taxi vers Draâ El-Mizan ont adhéré à cette action en assurant un service minimum. «Chaque jour, certains sont réquisitionnés pour assurer le service minimum durant ces trois journées de grève», nous dira un chauffeur de taxi. Alors que tous les fourgons étaient garés au niveau de leur station habituelle. Une fois, la grève enclenchée, les grévistes se sont dirigés au siège de l’APC. «Nous avons alerté toutes les autorités y compris le wali, à propos de l’état dégradé de ce chemin de wilaya (CW 107) le 25 août dernier. En dépit de notre menace de passer à une grève illimitée, personne ne nous a répondu. C’est pourquoi nous avons décidé de passer à l’action en guise d’avertissement», nous dira un représentant du collectif ayant appelé à cette grève, accosté devant le siège de l’APC de Tizi-Gheniff. «Nous avons demandé sa réfection, son élargissement et son bitumage. Nous ne pouvons plus exercer notre activité sur ce tronçon du CW 107 d’environ quatorze kilomètres. Il n’y a ni accotements ni abribus ni ouvrages d’art. Parfois, nous risquons de renverser des piétons qui marchent carrément sur la chaussée faute d’espaces», nous expliquera le même interlocuteur. Devant cette situation, le maire a reçu dans son bureau une forte délégation représentant la centaine de transporteurs en grève. La réunion a duré plus de deux heures, les grévistes ont fait pression, notamment concernant certaines réfections d’urgence. «Nous avons rappelé au maire nos revendications essentielles. Mais, ayant appris que la prise en charge de cette route risque de durer encore, nous avons demandé au moins de colmater les nids-de poule qui nous causent énormément de désagréments. Nos véhicules sont réparés presque au quotidien. Nous déboursons beaucoup pour remplacer les pneus et changer la suspension pratiquement tous les trois mois. Nous travaillons à perte parce que l’état de la route est impraticable. Le maire a proposé qu’une délégation en sa compagnie aille aujourd’hui (lundi) à la wilaya afin de taper à toutes les portes pour trouver une solution à cet épineux problème dont souffrent, non seulement les transporteurs mais aussi tous les automobilistes qui l’empruntent, d’autant plus qu’elle relie notre chef-lieu de daïra à la wilaya de Boumerdès», nous répondra le président de l’association des transporteurs à sa sortie de la réunion tout en affirmant que la grève se poursuivra. De son côté, le maire, M. Djamel Mahmoud, nous déclarera : «Ce sont des revendications légitimes. Effectivement, l’état de cette route est lamentable. Nous avons discuté tous les points. Je leur ai répondu que ce projet est inscrit avec une fiche technique comprenant les ouvrages d’art, les fossés, les caniveaux… Mais, il faut qu’ils sachent qu’une opération d’installation d’une conduite d’AEP est prévue sur une grande partie de la route. Je crois donc, qu’on ne peut pas aller vers la rénovation de ce chemin sans prendre en compte cela. Je leur ai aussi suggéré d’aller ensemble à la wilaya afin d’exposer ce problème. Nous essayerons de trouver le moyen de lancer certaines urgences avant de passer à ce projet sectoriel. De notre côté, nous agirons selon les moyens dont nous disposons, d’autant plus que cette route nécessite une enveloppe financière conséquente.»

Amar Ouramdane

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