Débrayage des travailleurs

Partager

Le secteur de la formation professionnelle a été, hier, paralysé par une grève générale à laquelle avait appelé le syndicat d’entreprise des travailleurs. Ce mouvement, qui se poursuit aujourd’hui encore, mardi 23 octobre, a pour rappel fait l’objet d’un préavis déposé il y a deux semaines accompagné d’une batterie de revendications et d’une série de problèmes «vécus quotidiennement par les travailleurs du secteur».Dans une déclaration rendue publique, M. Djafi, responsable du syndicat affilié à l’UGTA, avance comme origine de ce débrayage «les propos du ministre de tutelle» tenus sur la Chaîne 3 de la Radio nationale considérant que le statut des travailleurs de son secteur ne nécessite pas d’amélioration. Au lendemain de ces affirmations, la section syndicale a décidé de monter au créneau avec une plate-forme de revendications accompagnée d’un préavis de grève de deux jours. La déclaration précise également que le statut est «décevant» car il ne fait que «prolonger les souffrances dues aux problèmes socioprofessionnels». Ce qui fait que «la révision de ce dernier s’impose comme la pierre angulaire de toutes les revendications». Les déclarations du ministre sont qualifiées de «provocatrices». Sur un autre plan, la déclaration précise que le «décalage en termes de classement catégoriel par rapport aux autres secteurs de la fonction publique est en violation flagrante de l’ordonnance 03-06 portant statut général». Ce qui fait que les travailleurs, par le biais de leur syndicat, «réclament en premier lieu un dialogue effectif et concret». Les travailleurs exigent, précise-t-on encore, que «soient instruits les directeurs pour le respect sans conditions des représentants de l’UGTA à travers les établissements et l’arrêt immédiat de toutes formes de harcèlement, de chantage et de pression exercés sur les syndicalistes ainsi que les mutations d’office et abusives». Toujours à ce chapitre, les représentants des travailleurs de la formation professionnelle affirment «rejeter, dans le fond et dans la forme, les recommandations de l’inspection générale relatives aux cas des CFPA Frères Hannachi de Timizart et Khoudja Khaled de Boukhalfa. Ces décisions, ajoutent-ils, sont «injustes vu les sanctions infligées aux syndicalistes». Enfin, alors que le mouvement de grève se poursuit aujourd’hui, le 23 octobre, les travailleurs demandent «la levée immédiate de ces sanctions tout en espérant une réponse favorable du ministère de tutelle pour mettre un terme à ce conflit qui risque de perturber ce secteur névralgique».

Akli. N.

Partager