Les parents d’élèves montent au créneau

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Près d’une centaine de parents d’élèves du CEM des martyrs de la commune d’Akbou ont organisé un sit-in, hier, devant l’académie de Béjaïa pour dénoncer l’état «catastrophique» dans lequel se trouve ledit établissement. Après plus d’un mois du coup d’envoi de la rentrée scolaire, le département de Nouria Benghabrit est fortement décrié à Akbou. Plus de 80 parents d’élèves font part de leur colère suite à la non-prise en charge de leurs doléances par les services concernés. «Imaginez-vous un CEM sans cantine depuis la rentrée ?! Pis, les sanitaires destinés aux garçons et aux filles sont sans portes. En fait, rien ne marche dans cette institution», regrette un des parents d’élèves contactés par nos soins. En effet, la restauration scolaire n’est pas disponible depuis la rentrée. En cause, une panne survenue sur les deux chambres froides de la cantine et le manque de personnel. «Malheureusement, c’est une situation qui perdure», regrette-t-on. Selon les même protestataires, la liste des lacunes qu’accuse le collège ne se résument pas qu’à l’absence de cantine et au délabrement des sanitaires : «Le téléphone ne sonne plus depuis belle lurette, l’édifice n’est pas connecté au réseau d’internet, les tables sont détériorées, le compte administratif est bloqué, l’économe ne travaille qu’un jour par semaine, le secrétaire général vient juste d’être nommé après tant d’attente… En gros, rien ne marche», avancent les contestataires. L’Association des parents d’élèves qualifie cet état de fait de «catastrophique» vu les insuffisances qu’enregistre le CEM, sis à proximité du stade communal des martyrs, au cœur de la ville de l’ex-Piton. L’absence du directeur du CEM lors de cette manifestation est «regrettée», d’autant qu’il n’aurait pas participé non plus, selon les frondeurs, à la dernière assemblée de l’APE, tenue vendredi dernier. «M. Kefti, qui est le premier responsable de cet établissement, devrait être présent aujourd’hui (ndlr, hier)», regrettent-ils. Notons qu’il a fallu attendre six ans pour que la tutelle nomme un directeur à la tête de ce CEM. Un poste occupé des années durant par un faisant fonction, a-t-on appris. A signaler que le directeur de l’éducation a reçu une délégation des parents d’élèves dans une réunion ayant également regroupé les différents chefs de service ainsi que le secrétaire général. À l’issue de ce conclave, l’on apprendra qu’une commission d’enquête sera dépêchée demain jeudi à 10 heures, pour «constater de visu» les insuffisances énumérées. «Pourquoi attendre tout ce temps ? C’est la conséquente du laisser-aller de la tutelle et certains responsables de cet établissement», clament les parents. Ces derniers menacent d’élever le ton et de procéder à la fermeture de l’établissement si aucune prise en charge effective de leurs réclamations ne suit.

Menad Chalal

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