Guiseppe Conte attendu aujourd’hui à Alger

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Le président du Conseil des ministres italien, Guiseppe Conte, est attendu aujourd’hui à Alger pour une visite d’une journée, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Cette visite qui revêt plutôt un cachet politique, devra également définir les contours du 4e sommet bilatéral algéro-italien qui intervient à plus d’une année de celui tenu les 19 et 20 octobre 2017 à Pescara. M. Conte qui sera reçu par son homologue algérien, Ahmed Ouyahia, aura à discuter du «renforcement du dialogue politique entre les deux pays», a indiqué, hier, le communiqué de la présidence de la République. Cette visite «s’inscrit dans le cadre de la promotion du dialogue politique de haut niveau entre l’Algérie et l’Italie qui sont liés par un Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, signé à Alger le 27 janvier 2003, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue italien», a encore indiqué le communiqué de la présidence. Des questions liées à la situation dans certains pays voisins de l’Algérie seront abordées entre les deux parties, est-il encore mentionné. Il s’agit notamment des questions de la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme, d’autant plus que l’Italie est l’un des rares pays à avoir soutenu l’Algérie dans sa lutte antiterroriste durant les années ’90. La Libye, le Mali et le Sahara occidental seront au menu des discussions entre Ahmed Ouyahia et son homologue italien. «L’Algérie soutient une solution politique et un dialogue inclusif des parties libyennes dans le respect de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité de la Libye. L’Italie partage la même vision et croit que la solution doit émaner des Libyens, eux-mêmes, sans aucune interférence étrangère». La question migratoire sera également abordée à l’occasion de cette visite du Premier ministre italien, surtout que l’Italie fait face aux flux migratoires sans précédents à l’orée de la montée des partis nationalistes réfractaires à l’immigration. Guiseppe Conte jouit de la confiance du président de la république italienne, Sergio Mattarella notamment pour la finesse de ses actions auprès des politiques italiens qu’il a conciliés pour la formation de son gouvernement. «A propos de la question migratoire, qui met en péril la vie de milliers de personnes, les positions algérienne et italienne sont « très proches » et se fondent sur le lien entre le développement et la migration clandestine», indique-t-on encore. Sur le plan de la lutte contre le terrorisme, «les deux pays développent une coopération excellente qui « donne des résultats concrets», précise-t-on par ailleurs. Sur le plan économique, les relations entre l’Algérie et l’Italie sont surtout marquées ces derniers temps par l’implication accrue de la firme italienne Eni dans les contrats de partenariat avec Sonatrach, dont le dernier accord signé lundi dernier prévoit l’investissement commun dans le secteur pétrolier en offshore. Si l’Italie reste le premier client européen de l’Algérie en matière d’hydrocarbures, dont les exportations vers ce pays ont atteint 5,55 milliards de dollars en 2017, en progression de 6,4% par rapport à 2016, l’Italie est le troisième fournisseur de l’Algérie, notamment en produits d’équipements. L’Algérie a acheté auprès de l’Italie pour l’équivalent de 3,75 milliards de dollars en 2017, ce qui rend la balance commerciale favorable pour l’Algérie.

M A Temmar.

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