Ça flambe !

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La mercuriale flambe et donne le tournis aux ménagères. Les prix des fruits se sont envolés, saignant à blanc les pères de familles.

Une hausse des prix qui affaiblit davantage le pouvoir d’achat des Algériens, confrontés à une inflation galopante depuis le début de l’année en cours. Une simple virée au niveau de quelques marchés de la capitale confirme ce constat. La tomate a atteint 160 DA le kilo, alors que le prix de la pomme de terre varie entre 80 et 100 DA.

Le prix d’un kilo de courgette a atteint les 140 DA, la carotte à 120 DA et l’oignon est cédé à 60 DA. S’agissant du poivron, il est affiché à 120 DA le kilo, quant à la laitue, elle a aussi connu une augmentation, elle est proposée à 150 DA le kilogramme.Tout comme les prix des légumes, les prix des fruits sont hors de portée des petites bourses, fruit très prisé, la pomme a atteint la barre des 400 DA, alors que celui de la banane a atteint 450 DA. Les oranges sont cédées à 300 DA, tandis que les prix des grenades varient entre 150 et 250 DA le kilogramme. Même constat pour les viandes blanches.

En effet, le poulet est cédé entre 380 et 400 dinars le kg. La viande rouge n’échappe pas à la fièvre de la hausse. Son prix, a-t-on constaté, varie entre 1 800 et 2 000 DA/le kg. Les pères de famille, rencontrés sur les lieux sont entre le marteau et l’enclume. Ils affichent unanimement leur mécontentement face à ces hausses.

Pour le président de l’Association nationale des commerçants et des artisans (Anca), Boulenouar El Hadj Tahar, la hausse des prix des fruits et légumes est due à un problème de disponibilité. « On est dans une période de transition entre l’hiver et l’été. Cette période est toujours marquée par une baisse de l’offre », explique M. Boulenouar.

Cette hausse est due aussi à l’augmentation de la demande sur les produits alimentaire en dépit d’une baisse de l’offre sur le marché durant cette période. Il attribue la hausse de la demande au retour à l’activité, durant cette période, des restaurants, notamment, universitaires, scolaires…etc.

Le deuxième facteur concerne, selon lui, le manque de marchés de proximités. « Le secteur du commerce en Algérie souffre d’un déficit de 500 marchés de proximités», a-t-il indiqué. Des marchés qui, d’après lui, peuvent stabiliser les prix. Il explique cette hausse également par le non développement de la culture sous serres qui aurait, selon lui, contribué à une production plus importante.

Il affirme dans ce cadre que la production actuelle, qui oscille entre 350 000 et 400 000 tonnes par an, ne couvre pas la demande qui dépasse, note-il, les 400 000 tonnes par an. La même source a également cité d’autres facteurs qui sont derrière cette hausse. Selon lui, 70% des éleveurs de poulet utilisent un matériel traditionnel (élevage dans les poulaillers, gaz butane).

Néanmoins, le président de l’ANCA s’attend à une baisse du prix des fruits et légumes d’ici deux semaines, parce qu’il y aura une abondance de l’offre une fois la récolte hivernale entamée, à condition, a-t-il dit, que le climat soit favorable. Il estime aussi que, cette baisse des prix prévue sera également conduite par l’entrée sur le marché des produits agricoles du Sud, dont la récolte sera entamée entre le début du mois et la mi-novembre.

L.O.CH.

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