Plus de 10 milliards alloués pour l’opération

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Une enveloppe de l’ordre de 10 milliards vient d’être débloquée par la wilaya de Béjaïa pour la prise en charge d’une grande opération de curage des oueds du chef-lieu de wilaya.

L’opération englobera également l’aménagement et la protection de ces principaux Oueds traversant la commune du chef-lieu de wilaya, a affirmé, hier, Rachid Mansouri, vice-président à l’APC de Béjaïa, chargé de la gestion des déchets, des espaces verts et de la protection de l’environnement. Pour sa part, l’APC de Béjaïa a voté, selon ce même élu municipal, un budget de 1,2 milliard de centimes dans le cadre de cette même opération.

«Les autorités de Béjaïa ont décidé de consacrer la somme importante de 10 milliards de centimes pour lancer cette opération de curage des oueds principaux sur un linéaire de 4,5 kilomètres. De son côté, l’APC de Béjaïa a également voté un montant de 1,2 milliard pour la prise en charge de cette opération. Il y a aussi l’apport non négligeable des entreprises privées et publiques, qui ont répondu favorablement à notre appel», a-t-on souligné.

Avec l’entame de la saison des grandes pluies, le curage de ces rivières, serpentant la ville de Béjaïa et de grandes agglomérations environnantes, est une nécessité en vue de se prémunir d’éventuelles inondations et catastrophes. En outre, ces oueds, qui posent un vrai problème de pollution environnementale dans la commune de Béjaïa, sont infectés par les eaux usées, les rejets toxiques des unités de production et envahis par des reptiles et rongeurs.

Au total, douze rivières, recensées au chef-lieu de wilaya, présentent un danger permanent pour la santé publique et d’inondations en cas de débordement et de crue. Cette opération de curage s’inscrit, indique-t-on, dans le prolongement des campagnes de nettoyage initiées par la wilaya de Béjaïa, à l’arrivée du nouveau wali au mois de septembre dernier.

«Des moyens humains et matériels ont été mobilisés par les différents organismes et services, à savoir l’ONA, la DTP et l’hydraulique, en collaboration avec des entreprises privées, dans l’objectif de mener convenablement la 5e vaste opération de curage, d’assainissement et de prévention des inondations au niveau de la ville de Béjaïa. Parallèlement au curage des oueds, des volontariats de nettoyage sont lancés en partenariat avec le mouvement associatif pour débarrasser le chef-lieu de wilaya des dizaines de tonnes de détritus et d’insalubrité», a annoncé la cellule de communication de la wilaya.

Les habitants de la commune de Béjaïa ont fortement apprécié et adhéré à ces initiatives, visant à améliorer leur cadre de vie. Toutefois, ils appellent les autorités à ne pas se contenter du curage des oueds, mais à les protéger de la pollution, notamment celle émanant des eaux usées.

«Ces opérations de curage sont très bénéfiques, mais il ne faut pas s’arrêter à ce stade. Il faut songer à la protection de ces oueds par l’installation de station d’épuration pour le traitement des eaux usées avant leur déversement dans ces rivières», a suggéré un citoyen de Béjaïa. Par ailleurs, ces opérations doivent se généraliser à travers tout le territoire de la wilaya. Dans la commune d’Oued Ghir, les services de l’APC, en collaboration avec des associations locales, la subdivision de la DTP et des entreprises privées, sont à pied d’œuvre depuis déjà quelques semaines pour curer les oueds, caniveaux et avaloirs existants sur le territoire de la municipalité.

Selon des techniciens de l’hydraulique, l’éradication des points noirs en matière d’assainissement des eaux à travers le territoire de la wilaya doit passer inévitablement par la réalisation de gros collecteurs et la réparation de ceux qui sont défectueux.

Option de couverture à certains endroits

Transformés en déversoirs d’eaux usées et en décharges sauvages, les oueds traversant le chef-lieu de wilaya offrent un paysage et un décor des plus désagréables. En plus de leur état délabré, ces rivières, à l’instar d’Oued Seghir, sont tristement connus pour les odeurs nauséabondes qui s’y dégagent, empoissant la vie des citoyens.

Des voix commencent à s’élever parmi les riverains et les responsables locaux, appelant à la couverture de ces oueds, qui mettent en péril la santé publique, en béton armé. «Une fois couvertes, ces rivières peuvent servir de voies pour la circulation automobile ou piétonnière», argumentent les partisans de cette solution.

B. S.

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