Enième sit-in devant l’agence foncière

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Des dizaines de souscripteurs de logements (LPA) des projets 100, 150, 134, 54, 300 et 60 ont protesté, hier, devant le siège de l’agence foncière du chef-lieu, criant leur ras-le-bol face au blocage que connaissent beaucoup de chantiers de cette formule dans la commune de Bouira. Par cette action, l’énième qu’ils organisent, les protestataires dénoncent le retard enregistré dans l’avancement ou même dans le lancement des travaux de ces projets dont la plupart ont été inscrits en 2013. «Halte au bricolage !», «Stop aux fausses promesses !», «Nous demandons des logements décents dans les meilleurs délais», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les souscripteurs protestataires. Ils étaient nombreux à s’adresser aux journalistes, leur narrant les problèmes qui se posent dans chaque chantier. Des problèmes, apparemment, différents d’un projet à un autre. Citant le cas du projet des 60 LPA sis au POS UF2 de la ville de Bouira, un des souscripteurs dira : «Notre projet a été inscrit en 2013 et il n’est pas encore sorti de terre. Pourtant, beaucoup de souscripteurs se sont acquittés de la première tranche de 83 millions». Un autre enchaînera : «Nous avons attendu trois ans rien que pour le traitement de nos dossiers». «Cela fait plus de cinq ans que nous attendons la livraison du projet, les travaux peinent à être parachevés», explique un père de famille. D’autres souscripteurs ont évoqué le cas des projets des 100 et 80 LPA dont les travaux marchent au ralenti et affichent des taux d’avancement très faibles. En plus du retard qu’accusent les travaux de tous ces projets, des souscripteurs parlent du flou qui les entoure. Selon certains, «aucun papier n’a été délivré aux bénéficiaires» attestant qu’ils sont souscripteurs. Le comble, selon des souscripteurs rencontrés sur les lieux de la protestation, «même l’agence foncière de wilaya n’arrive pas à expliquer les raisons de certains retards». Ce qui laisse dire à certains que ce dossier du LPA «est mal géré» dans la commune de Bouira et que «beaucoup de flou l’entoure». Pour beaucoup de souscripteurs, le wali «doit absolument intervenir pour tirer au clair la situation». Certains suggèrent carrément l’intervention du ministre de l’Habitat : «Nous demandons au ministre Temmar de venir à Bouira pour s’enquérir de la situation. Il n’est pas normal que dans la commune d’El Eulma on distribue 1 000 unités LPA et qu’à Bouira on peine à parachever un programme inscrit en 2013», dira un souscripteur. Et d’ajouter : «A Bouira, on ne distribue que du social depuis quelques mois et point de logements LPA». Les souscripteurs appellent donc de leurs vœux l’intervention du ministre de l’Habitat, «c’est notre dernier recours, car nous avons frappé à toutes les autres portes, et à plusieurs reprises, sans qu’aucune solution ne soit apportée au problème».

Djamel M.

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