Brèves de Boumerdès

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Grève à Manuca de Naciria

Le conflit se corse entre les travailleurs et les responsables de l’entreprise Manuca spécialisée dans la fabrication des chaussures. L’activité est paralysée depuis près de 50 jours. «Au lieu de trouver un moyen pour désamorcer la tension, les responsables se montrent intraitables en refusant carrément le dialogue. Les travailleurs sont déterminés à continuer leur mouvement et pensent à d’autres formes de protestations», dira un protestataire, avant d’ajouter : «Nos revendications sont légitimes, nous n’avons toujours pas perçu nos salaires de juillet et août derniers.» En outre, les grévistes réclament des primes de risques et celles liées aux bénéfices des avantages sociaux. Depuis plusieurs jours, les grévistes observent des sit-in réguliers devant l’entrée principale de leur usine. Pour rappel, l’entreprise est l’une des plus florissantes de la région, ses produits sont distribués sur tout le territoire national.

Rassemblement devant la wilaya

Les dernières pluies diluviennes ont provoqué d’énormes dégâts matériels. A Boumerdès, les plus touchés furent les habitants des chalets, disséminés sur tout le territoire de la wilaya. Que ce soit à Corso, Tidjelabine, Sidi Daoud ou Dellys, les habitants de ces cabanons dépourvus de toutes commodités de vie, ont été durement touchés par ce drame qui a paralysé une vingtaine de communes. «Aucun responsable ou élu n’a daigné se déplacer pour s’enquérir de notre situation», se plaignent-ils, se disant «complètement abandonnés». Hier, plusieurs dizaines d’habitants du site de l’ONACO de Corso ont protesté devant la wilaya. Ils réclamaient l’accélération de leur relogement dans des habitations en dur. Ils sont près de 600 familles à toujours habiter ces maisons provisoires héritées du séisme de 2003. Les eaux pluviales avaient submergé tout le site, samedi dernier. Avant le sit-in d’hier, les protestataires avaient initié une première action, la veille, en fermant, à l’aide de troncs d’arbres et de pneus incendiés, la RN 24. Au site de Sidi Daoud, où près de 400 familles vivent, la situation est identique. Les eaux se sont infiltrées à l’intérieur des chalets et les habitants vécurent des heures d’angoisse, craignant des courts circuits électriques. Au site de Thénia, l’eau et l’électricité ont carrément été coupées.

Les habitants des bidonvilles de Tidjelabine assiègent la mairie

Des dizaines d’habitants des bidonvilles de Tidjelabine ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l’APC, pour protester contre la décision de démolition de leurs baraques. Ce sont près de 400 constructions qui ont été illicitement érigées au niveau des quartiers dits «Commune», dans d’autres cités limitrophes de la voie ferrée et à proximité du marché de véhicules d’occasion. En 2007, pour rappel, l’APC a décidé de prendre en charge le problème du bidonville dit ‘’la cité de la commune’’, après recensement des familles. Un programme de 200 logements a été inscrit pour les reloger et une importante assiette foncière allait ainsi être récupérée pour réaliser des projets industriels et élargir la zone d’activité. Mais le projet avance très lentement et peine à voir le jour. Dernièrement, et selon une source, l’APC a reçu un arrêté de la wilaya pour déloger les familles et éradiquer les bidonvilles.

Y. Z.

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