Les dessous d’un démenti

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Un voile a été levé, hier, sur le sort de Djamel Ould Abbès et la confusion qui régnait au sein du FLN, depuis mercredi, après l’annonce de son retrait de la gestion des affaires du parti.

En effet, la clarification est venue du concerné lui-même (Djamel Ould Abbès), qui a rompu le silence et sa convalescence le temps d’un communiqué diffusé hier en milieu de journée. Sous forme d’une mise au point, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, s’exprimant toujours en tant que tel, dément ainsi clairement avoir démissionné de son poste, sans toutefois remettre en cause la désignation de Mouad Bouachareb comme intérimaire pour le supplier à ce poste sans en avoir le titre. «Le secrétaire général du Front de libération nationale, le docteur Djamel Ould Abbès, déclare qu’il est en période de repos après le problème de santé qu’il a subi». Comme il affirme n’avoir «jamais fait de déclaration» et que tout ce qui a été dit en son nom dans certaines presses «est infondé», il «dément catégoriquement toutes les rumeurs qui ont circulé à ce sujet», est-il écrit dans la déclaration portant entête du parti et le sceau du secrétaire général. En somme, un document qui replace Djamel Ould Abbès, de la manière la plus officielle, en tant que secrétaire général du FLN. Dans le même sillage, dans la matinée, le chef du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Bouabdellah, avait indiqué pour sa part que «Monsieur le secrétaire général ne s’est pas retiré et il n’a pas démissionné. Il est malade et nous lui souhaitons un rétablissement rapide», avait-t-il déclaré publiquement. A apprécier avec juste mesure ces deux affirmations, il apparaît que Djamel Ould Abbès pourrait bien reprendre du service à tout moment. Ca reste dans le domaine du possible, puisque jusqu’à preuve du contraire, il reste le secrétaire général en puissance du parti. Mais à en croire des fuites avisées, le concerné est bel et bien parti pour durer dans sa convalescence, qui sera, pronostique-t-on déjà prolongée bien au-delà des quarante-cinq jours prescrits par le médecin, puisque sa mission à la tête du FLN est bel et bien finie. En fait, il semblerait que cette parade consensuelle à le présenter comme toujours titulaire du poste de secrétaire général du parti obéisse au souci d’éviter que le parti plonge dans un imbroglio statutaire. A comprendre par-là qu’Ould Abbès garderait le titre de secrétaire général pour éviter la vacance du poste sans pour autant garder les prérogatives qui sont transférées à Moad Bouchareb qui, pendant ce temps, fait fonction et assure l’intérim. Un intérim qui durera jusqu’au prochain congrès, suppute-t-on. C’est du moins l’option qu’on dit privilégiée dans cette mise à l’écart diplomatique d’Ould Abbès surtout pour éviter d’avoir à recourir dans l’immédiat aux structures intermédiaires de gestion du parti, où on ne parlerait pas d’une même voix.

Radhia B.

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